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Coronavirus: Une bascule pas exclue en France, deuxième vague probable à l’automne

PARIS (Reuters) – La situation sanitaire en France reste fragile et pourrait basculer « à tout moment » vers une circulation incontrôlée du nouveau coronavirus, selon le conseil scientifique COVID-19, qui juge « hautement probable qu’une seconde vague épidémique soit observée à l’automne ou hiver prochain ».

« La France se trouve dans une situation contrôlée mais fragile, avec une recrudescence de la circulation du virus cet été. L’avenir de l’épidémie à court terme est en grande partie entre les mains des citoyens », notent ses membres dans un avis remis le 27 juillet au gouvernement et publié par le ministère de la Santé.

Constatant pendant cette période estivale une « perte accentuée » des mesures de distanciation et des gestes barrières doublée d’une « recrudescence » de la circulation du virus, ils préviennent que « l’équilibre est fragile et nous pouvons basculer à tout moment dans un scénario moins contrôlé, comme en Espagne par exemple ».

Les membres de ce comité d’experts mis en place pour conseiller le gouvernement sur la gestion de l’épidémie appellent donc à nouveau les citoyens à respecter l’ensemble des mesures barrières et à se faire tester, d’autant plus que « l’immunité collective reste très inférieure au seuil des 50% à 70% requis pour empêcher la circulation active du virus ».

Au-delà de la période estivale, le conseil scientifique juge également « hautement probable qu’une seconde vague épidémique soit observée à l’automne ou à l’hiver prochain ».

VERS UNE OBLIGATION DANS CERTAINES ZONES À PARIS

Il exhorte donc les pouvoirs publics à anticiper et préparer « tous les scénarios possibles » pour la réponse à cette probable deuxième vague, qui, à la différence des mesures prises au printemps dernier, « devra s’appuyer sur un choix politique et sociétal et pas seulement sanitaire », est-il noté dans l’avis du conseil.

Les experts jugent en particulier indispensables la préparation de plans de « ‘confinement local’ plus ou moins importants en fonction de l’épidémie » pour les vingt plus grandes métropoles françaises, où les risques de propagation du virus sont plus importants du fait de la forte densité de population.

La multiplication des signes de reprise épidémique a déjà conduit un nombre croissant de communes françaises à imposer le port du masque – obligatoire depuis le 19 juillet dans les lieux publics clos – dans certains lieux publics ouverts.

Alors qu’un décret publié vendredi au Journal officiel autorise désormais le préfet de département à élargir l’obligation du port du masque « lorsque les circonstances locales l’exigent », Le Monde a rapporté mardi que Paris devrait à son tour rejoindre les rangs des villes ayant pris de telles dispositions.

« Avec la @prefpolice et le préfet (Didier) Lallement, nous dressons une 1ère liste des lieux de #Paris dans lesquels le port du masque sera rendu obligatoire. Une 2nde liste issue des Mairies d’Arr(ondissement) portera ensuite cette obligation aux rues les plus fréquentées », a confirmé sur Twitter Anne Souyris, adjointe chargée de la santé de la maire de Paris Anne Hidalgo.

Une source à la préfecture de police de Paris a indiqué de son côté « que des échanges ont lieu entre ses services et ceux de la Ville de Paris pour étudier les mesures à mettre en place au vu de l’évolution des données épidémiologiques en particulier concernant le port du masque en extérieur ».

Au coeur de l’été, la France observe une accélération de la diffusion du virus avec une moyenne supérieure à 1.000 nouveaux cas par jour depuis le 22 juillet contre 560 sur les 21 premiers jours du mois.

Au cours du week-end, la France a enregistré 3.376 nouvelles contaminations, selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires, qui fait également état d’une légère remontée du nombre de patients admis en réanimation, à 384 malades, soit 13 lits occupés de plus que vendredi soir.

Le Premier ministre Jean Castex a appelé lundi lors d’un déplacement dans le Nord à ne « pas baisser la garde » afin d’éviter « un reconfinement généralisé ».

(Henri-Pierre André et Myriam Rivet, avec Mathieu Rosemain, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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