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De la France à l’Australie, journée de manifestations contre les violences policières

(Reuters) – De la France à l’Australie en passant par le Japon ou la Grande-Bretagne, des milliers de personnes sont descendues samedi dans les rues de plusieurs pays pour s’associer au mouvement de colère contre les discriminations raciales et les méthodes policières, né aux Etats-Unis après la mort de George Floyd.

Ce Noir américain de 46 ans est mort le 25 mai à Minneapolis après avoir été maintenu au sol pendant près de neuf minutes par un policier pressant un genou sur son cou.

Les images de cette arrestation, qui se sont rapidement propagées à travers les Etats-Unis, ont soulevé une vague de colère contre la police américaine accusée de racisme et de brutalité contre la communauté afro-américaine.

Des manifestations quotidiennes, émaillées de violences et de pillages sporadiques, ont lieu, depuis, dans les grandes villes des Etats-Unis et un grand rassemblement était attendu ce samedi à Washington.

A Paris, quelques centaines de personnes se sont rassemblées dans le calme place de la Concorde puis rue Royale, bloquée par des camions des forces de l’ordre. Sur la place avaient été érigées des barrières empêchant d’approcher de l’ambassade des Etats-Unis située non loin de là, à proximité de l’Elysée.

Un important dispositif policier a été déployé dans tout le quartier alors que la préfecture de police avait interdit ce rassemblement, ainsi qu’un autre prévu ultérieurement sur le Champ de Mars près de la Tour Eiffel.

La préfecture a justifié son interdiction par la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus mais aussi par les incidents survenus mardi soir dans le nord de Paris lors d’une précédente manifestation à la mémoire d’Adama Traoré, un jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 dans des conditions controversées lors d’une opération de police que ses proches comparent au décès de George Floyd.

Des pancartes « Justice pour Adama » côtoyaient ainsi à Paris d’autres slogans comme « Black Lives Matter » (« la vie des Noirs compte »), le nom du mouvement aux Etats-Unis, ou encore « I can’t breathe » (« Je ne peux pas respirer »), les derniers mots prononcés à plusieurs reprises par George Floyd alors qu’il était plaqué au sol.

Des manifestations ont également eu lieu à Lille ou Lyon.

FOULE AUX ABORDS DU PARLEMENT DE WESTMINSTER À LONDRES

Une foule importante s’est aussi rassemblée samedi à Londres aux abords du Parlement de Westminster, malgré le mauvais temps et les tentatives de dissuasion du gouvernement.

Le ministre de l’intérieur, Priti Patel, a exhorté les gens à ne pas protester en raison de la pandémie de coronavirus qui a durement touché le pays.

« Je comprends parfaitement les opinions des gens et leur désir d’avoir le droit de protester, mais (…) nous sommes confrontés à une pandémie sanitaire dans tout le Royaume-Uni », a-t-il déclaré. « Je dirais à ceux qui veulent protester – s’il vous plaît, ne le faites pas. »

À Berlin, les manifestants ont rempli le centre de l’Alexanderplatz, tandis que d’autres manifestations ont eu lieu à Hambourg et à Varsovie.

L’Australie et l’Asie avaient auparavant donné le coup d’envoi de cette journée de protestation malgré les règles de distanciation sociale destinées à freiner la propagation du coronavirus.

A Brisbane, la police estime que 10.000 personnes ont participé à un rassemblement pacifique. Beaucoup de manifestants s’étaient enroulés dans des drapeaux indigènes pour dénoncer le traitement des aborigènes d’Australie par la police.

A Sydney, une décision de justice en référé a levé une interdiction de manifester prise pour raisons sanitaires alors que des milliers de personnes défilaient encadrées par un imposant dispositif policier.

Des manifestations ont aussi lieu à Melbourne, Adélaïde et d’autres villes australiennes.

DES BANDEROLES « PAS DE POLICE RACISTE » AUSSI À TOKYO

A Tokyo, les manifestants ont défilé non seulement en soutien au mouvement « Black Lives Matter » mais aussi pour dénoncer le traitement d’un Kurde affirmant avoir été brutalisé et plaqué au sol par la police lors de son arrestation.

« Je veux montrer qu’il y a du racisme maintenant au Japon », a dit Wakaba, une lycéenne de 17 ans brandissant avec son amie Moe une pancarte avec les mots « Si vous n’êtes pas en colère, c’est que vous n’êtes pas attentifs ».

« Pas de justice, pas de paix, pas de police raciste », a scandé la foule.

Plusieurs dizaines de Sud-Coréens et de résidents étrangers se sont rassemblés à Séoul. Certains portaient des masques noirs sur lesquels était inscrit en coréen « Je ne peux pas respirer ».

D’autres ont participé à une « manifestation virale » en ligne, comme en Thaïlande.

« La Corée du Sud est en train de devenir une société multiculturelle », a dit l’organisateur Shim Ji-hoon à Reuters. « J’ai donc proposé cette manifestation pour éveiller les consciences sur la discrimination raciale et permettre un monde de vivre-ensemble. »

(Lucien Libert, Yonathan Van der Voort et Charles Platiau à Paris, Lidia Kelly à Melbourne, Mari Saito à Tokyo, Daewoung Kim et Chaeyoun Won à Séoul et Elaine Lies à Tokyo; édité par Bertrand Boucey et Blandine Hénault)

Chrétiens TV

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