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Un nouveau regard sur l’histoire de Paris au musée Carnavalet

PARIS (Reuters) – Le lit en laiton de Marcel Proust, une gargouille du XIIe siècle provenant de la cathédrale Notre-Dame, une pirogue du néolithique trouvée à Bercy : autant d’insolites trésors visibles au musée Carnavalet – Histoire de Paris, qui rouvre ses portes après quatre ans de travaux.

La renaissance de l’un des plus anciens musées de la capitale installé depuis 1880 au coeur du quartier du Marais coïncide avec le déconfinement des lieux de culture, fermés depuis six mois par l’épidémie due au coronavirus.

« On a un foisonnement d’objets, d’oeuvres, qui racontent cette histoire de Paris, d’un tableau officiel jusqu’à un objet ayant appartenu à une Parisienne, un Parisien, qui raconte tout autant cette histoire », a dit à Reuters Valérie Guillaume, directrice du musée qui ouvrira au public le 29 mai.

Après un passage dans deux halls décorés d’enseignes rappelant le vieux Paris d’avant les travaux du baron Haussmann au XIXe siècle, le visiteur a le choix entre une immersion dans le Paris préhistorique, au sous-sol, et, à l’étage, une enfilade de pièces où sont reconstitués les superbes décors d’hôtels particuliers. Tels le salon Demarteau, décoré de fleurs et d’oiseaux par François Boucher au XVIIIe siècle, et l’impressionnante salle de bal Wendel peinte en 1925 dans une demeure du quai de New York.

Le visiteur est transporté dans un Paris disparu où une statue équestre de Louis XIV, dont un pied est exposé, a été détruite à la Révolution, qui fait elle-même l’objet d’une importante section. Un étonnant poêle en faïence en forme de prison de la Bastille y voisine avec le mobilier de la cellule de la famille de Louis XVI à la prison du Temple.

Au fil de la centaine de pièces à la scénographie revue, les amoureux de la Tour Eiffel comme les nostalgiques du Saint-Germain-des-Prés de Jean-Paul Sartre et Juliette Greco y trouveront de quoi assouvir leur curiosité.

« C’est un musée épais, comme un mille-feuilles, avec énormément de choses. C’est la maison des Parisiens, qui leur rappelle d’où ils viennent et ce qu’ils ont été capables de faire dans le temps », souligne François Chatillon, l’architecte du bâtiment qui abrite 3.800 objets, puisés dans une réserve de 625.000 pièces. « C’est un musée qu’on habite, comme quand on va dîner chez des amis : on y va un jour, on mange ça, on revient, on mange autre chose. »

LA CHAMBRE DE MARCEL PROUST

Dans une partie plus contemporaine sont exposés le bureau en bois de la poétesse américaine Gertrude Stein, amie de Pablo Picasso et Henri Matisse, et la chambre reconstituée de Marcel Proust, qui écrivit son oeuvre majeure « A la Recherche du Temps perdu » au lit, à la fin de sa vie.

« Il était souffrant, il écrivait la nuit, dans la pénombre, isolé du bruit puisqu’il avait tapissé ses murs de panneaux de liège. Nous restituons cette chambre avec ses éléments importants : un panneau de liège conservé, un échantillon de son couvre-lit bleu nuit qui donne une couleur à cet espace magnifique », explique Valérie Guillaume.

Le bâtiment rénové, entouré de cours et de jardins à la française accessibles au visiteur, propose extraits de films et séquences interactives à la portée des personnes handicapées et des enfants, qui peuvent admirer des oeuvres installées à leur hauteur.

Avant la fermeture, ce musée de la Ville de Paris dont l’entrée est gratuite accueillait environ 50% de visiteurs étrangers, une proportion que Valérie Guillaume espère retrouver à mesure que les restrictions seront levées de par le monde.

(Corrige le nom de l’architecte)

(Elizabeth Pineau)

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