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Trêve entre Israéliens et Palestiniens après 11 jours de combats

par Nidal al-Mughrabi et Dan Williams

GAZA/JERUSALEM (Reuters) – Une trêve entre Israël et le Hamas est entrée en vigueur vendredi après 11 jours de conflit marqués par des bombardements quotidiens sur la bande de Gaza et des tirs massifs de roquettes palestiniennes vers l’Etat hébreu.

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Juste avant l’annonce de ce cessez-le-feu, le président américain Joe Biden a promis une aide humanitaire et à la reconstruction de Gaza de la part des Etats-Unis, tandis que les Nations unies ont appelé à une reprise du dialogue israélo-palestinien.

En France, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, tout en saluant la fin des hostilités, a dit que Paris était déterminé à jouer pleinement son rôle dans les efforts de relance du processus politique entre les deux camps.

Selon un bilan fourni par les autorités de Gaza, les bombardements israéliens sur l’enclave palestinienne ont fait 243 morts, dont 66 enfants et plus de 1.900 blessés. Plusieurs infrastructures jugées essentielles et des milliers de logements ont été détruits.

En Israël, les tirs de roquettes palestiniennes ont fait 12 morts et des centaines de blessés. Ils ont aussi provoqué des scènes de panique et contraint les habitants à se mettre régulièrement à l’abri.

L’annonce du cessez-le-feu a été célébrée à Gaza où des Palestiniens, jusqu’ici terrés dans la peur, se sont rassemblés dans les rues, s’embrassant devant des bâtiments en ruines portant encore les stigmates des bombardements de l’aviation israélienne.

Les haut-parleurs des mosquées ont notamment salué « la victoire de la résistance sur l’occupation (israélienne) ».

Des voitures circulant à l’aube dans le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est arboraient des drapeaux palestiniens et klaxonnaient, faisant écho aux scènes de liesse à Gaza.

Le cessez-le-feu a débuté vendredi à 02h00 (jeudi 23h00 GMT), mais chaque camp a déjà prévenu qu’il était prêt à réagir en cas de violation de la trêve.

L’Egypte a fait savoir qu’elle enverrait deux délégations pour veiller au respect de la trêve négociée sous son égide.

SOULAGEMENT ET MÉFIANCE

Ce conflit, survenu à la suite d’affrontements entre la police israélienne et les fidèles de la mosquée Al Aqsa à Jérusalem pendant le mois sacré du ramadan, a été le plus violent depuis au moins 2014 entre Israéliens et Palestiniens.

Il a empêché de nombreux Palestiniens de Gaza de célébrer la fête musulmane de l’Aïd à la fin du ramadan. Les repas de fête prévus ont été distribués vendredi.

En Israël, les stations de radio, qui diffusaient jusqu’ici des informations en continu sur le conflit, ont repris leur programmation musicale.

Ce cessez-le-feu trouve cependant des adversaires dans les deux camps.

« Je n’accepte pas (la trêve). Qu’est-ce que la trêve? Qu’est-ce que cela signifie? », s’est interrogée Samira Abdallah Nasir, une mère de 11 enfants assise près des ruines d’un immeuble où logeaient auparavant 32 familles près de Beit Hanoun, dans le nord de Gaza.

« Nous sommes retournés dans nos logements et nous n’avons trouvé nulle part où nous asseoir, pas d’eau, pas d’électricité, pas de matelas, rien », a-t-elle déploré.

Dans la ville israélienne d’Ashdod, Dan Kiri, un étudiant de 25 ans, estime pour sa part qu’Israël aurait dû poursuivre ses bombardements jusqu’à la destruction du Hamas, qui gouverne Gaza.

LUTTE POUR LE POUVOIR

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a assuré que son pays avait porté un rude coup aux capacités du Hamas à tirer des roquettes.

« Nous avons prélevé un lourd tribut au Hamas après son agression insupportable », a-t-il déclaré.

L’armée israélienne a dit avoir, depuis le début du conflit le 10 mai, tué au moins 160 combattants, détruit des tunnels utilisés par le Hamas, des logements de commandants du mouvement, des sites de tirs de roquettes et des arsenaux.

Le Hamas de son côté a présenté son offensive comme une résistance réussie face à un ennemi militairement et économiquement plus fort.

« Il est vrai que la bataille se termine aujourd’hui, mais Netanyahu et le monde entier doivent savoir que nous nous tenons prêts à dégainer et que nous continuerons à accroître nos capacités de résistance », a déclaré Ezzat el Rechiq, membre du bureau politique du Hamas.

Les responsables palestiniens évaluent le coût de la reconstruction de Gaza à des dizaines de millions de dollars, tandis que les économistes notent que le conflit pourrait avoir un impact sur la reprise économique en Israël.

Les analystes considèrent que l’un des principaux objectifs de la campagne du Hamas était de marginaliser Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne basée en Cisjordanie, en se présentant comme le défenseur des Palestiniens de Jérusalem.

(Nidal al-Mughrabi et Dan Williams; avec Michelle Nichols à New York, Stephen Farrell à Jerusalem et Rami Ayyub à Tel Aviv; rédigé par Dan Williams et Philippa Fletcher; version française Camille Raynaud et Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)

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