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Christophe Castaner corrige le tir, face à la fronde des policiers

PARIS (Reuters) – Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a tenté vendredi soir de désamorcer la fronde des policiers qui dénonce l’attitude du gouvernement à leur égard ainsi que le climat ambiant de ce qu’ils qualifient comme une « haine anti-flics ».

Des policiers ont manifesté vendredi matin sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris à l’appel de plusieurs syndicats, dont Alliance et UNSA Police, jetant symboliquement à terre leurs insignes et leurs menottes, certains appelant à la démission du ministre de l’Intérieur.

Face à des accusations de violences et de racisme visant la police française, Christophe Castaner avait annoncé lundi l’abandon de la technique controversée d’interpellation « par étranglement » et évoqué une suspension systématique des fonctionnaires de police en cas de « soupçons avérés » d’acte ou de propos raciste.

Ces propos avaient mis le feu au poudre, en particulier ce terme de « soupçons avérés », jugé par les forces de l’ordre attentatoire à la présomption d’innocence.

Dans un communiqué diffusé vendredi soir à la suite d’une série de rencontre avec les syndicats, le ministre évoque désormais la mise en oeuvre de mesures de suspension qu’en cas d’acte raciste, sexiste, antisémite ou discriminatoire uniquement « lorsque que les faits sont avérés » et non plus sur la base de soupçons.

S’agissant de la technique de l’étranglement, jugée parfois nécessaire par les pliciers lors d’arrestations difficiles, le ministre continue de la juger dangereuse. Il ajoute toutefois que les forces de l’ordre peuvent toujours « réaliser une prise arrière » de façon à immobiliser une personne au sol pour le menotte, sans toutefois procéder à un étranglement.

De plus en plus défiants à l’égard de Christophe Castaner, les syndicats de policiers ont exigé vendredi d’être reçus directement par le chef de l’Etat, Emmanuel Macron.

Le chef de l’Etat pourrait trouver lors de son allocution télévisée dimanche soir le moyen d’assurer les policiers de son soutien.

Un rassemblement est prévu samedi à Paris contre les « violences policières », dans le sillage de la mort de George Floyd aux Etats-Unis, à l’appel du comité Adama Traoré, du nom d’un jeune homme noir décédé à la suite de son interpellation par des gendarmes en juillet 2016 à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise).

(Jean-Michel Bélot et Myriam Rivet)

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