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Affaire Fillon: L’ex-procureure Houlette regrette une déformation de ses propos

PARIS (Reuters) – L’ancienne cheffe du parquet national financier (PNF) Eliane Houlette a « regretté » vendredi que ses propos tenus le 10 juin lors d’une audition à l’Assemblée nationale sur des « pressions » de sa hiérarchie dans l’enquête sur l’affaire François Fillon, et qui ont suscité l’émoi, aient été « déformés ou mal compris ».

Eliane Houlette « tient à ce qu’il soit bien compris que M. Fillon n’a pas été mis en examen à la demande ou sous la pression du pouvoir exécutif », précise cette déclaration transmise à l’Agence France Presse par son avocat, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi.

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Dans un texto adressé au journal Le Monde, elle précise également avoir « indiqué clairement [aux députés] n’avoir subi aucune pression politique ». « La pression du parquet général concernait uniquement un choix procédural (enquête préliminaire ou information judiciaire) et le moment de ce choix. Toute autre interprétation est une dénaturation de mes propos. »

Dans un communiqué diffusé vendredi en fin d’après-midi, la procureure générale de Paris, Catherine Champrenault, souligne de même que les avocats des époux Fillon ont contesté en février 2017 la compétence du parquet national financier.

Elle dit avoir organisé alors une réunion de travail le 15 février entre les magistrats du parquet général et ceux du parquet national financier et préconisé, à la suite de cet échange, l’ouverture d’une information judiciaire, « comme étant de nature à permettre le développement d’un débat contradictoire et à préserver la sécurité juridique des actes réalisés jusqu’alors dans le cadre de l’enquête préliminaire conduite par le parquet national financier ».

La magistrate ajoute que « son action s’est toujours inscrite dans l’exercice de ses prérogatives légales de veiller à l’application de la loi et au bon fonctionnement des parquets placés sous son autorité » et « déplore que ce qui relève du fonctionnement interne et habituel du ministère public puisse être présenté comme des pressions de quelque nature que ce soit sur la conduite judiciaire du dossier ».

Entendue le 10 juin dernier par la commission d’enquête parlementaire consacrée à l’indépendance de la justice, Eliane Houlette a assuré avoir décidé en toute indépendance d’ouvrir une enquête mais a déploré le « contrôle très étroit » et la « pression très lourde » du parquet général par la suite.

Ses déclarations, révélées mercredi par l’hebdomadaire Le Point, ont suscité de nombreuses réactions à droite parmi les soutiens de François Fillon mais également dans les rangs de partis politiques dénonçant régulièrement une « instrumentalisation de la justice ».

L’avocat de l’ancien Premier ministre, mis en examen en pleine campagne présidentielle en 2017, a estimé vendredi que les propos de l’ex-procureure « confirme » le fait que les investigations ont été biaisées dès le début.

Ces propos ne changeront « sans doute rien pour le jugement » prévu le 29 juin mais « cela confirmera tout de même les trois magistrates dans le fait qu’on leur a expliqué pendant trois semaines que cette enquête était à charge, qu’elle était folle et qu’elle n’avait qu’un seul but c’était abattre François Fillon », a ajouté Antonin Lévy sur Europe 1.

« C’est la raison pour laquelle elle était biaisée et à la limite de la malhonnêteté intellectuelle et ces pressions qu’a subies la procureure dès le début du dossier viennent éclairer d’un jour nouveau ces propos et confirmer le fait que cette enquête était biaisée dès l’origine », a-t-il ajouté.

L’affaire des emplois présumés fictifs de Pénélope Fillon () avait éclaté en pleine campagne présidentielle en janvier 2017 à un moment où les sondages promettaient la victoire au candidat de la droite.

Décidé à maintenir sa candidature en dépit des développements de l’instruction et de sa mise en examen, l’ancien Premier ministre avait finalement échoué à la troisième place du premier tour, avec 20,01% des voix.

(Marine Pennetier et Henri-Pierre André, édité par Jean-Michel Bélot)

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