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Les chrétiens du Qatar témoignent Christ durant la Coupe du monde de football

Les chrétiens représentent 13,7% des 2,9 millions d’habitants que compte le Qatar, pays organisateur de la Coupe du monde de football 2022. Cet événement sportif leur donne l’occasion de répandre l’Evangile autour d’eux.

Le Qatar : petit pays, grande influence

Située à l’est de l’Arabie saoudite, la péninsule désertique du Qatar, à peu près aussi grande que les cantons de Berne et du Valais réunis, accueille cette année la Coupe du monde de football. Ce pays d’environ 2,9 millions d’habitants attend jusqu’à 1,2 million de visiteurs pour cet événement. Depuis des années, l’émirat se prépare à accueillir le deuxième plus grand rendez-vous sportif au monde et tente de se présenter sous un jour moderne et progressiste.

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Des Qataris prospères

La monarchie héréditaire du Qatar est un des pays les plus riches du monde, avec un des revenus par habitant les plus élevés. Les riches gisements de pétrole et de gaz profitent principalement aux seuls 300‘000 Qataris autochtones.

La monarchie héréditaire du Qatar est un des pays les plus riches du monde, avec un des revenus par habitant les plus élevés. Les riches gisements de pétrole et de gaz profitent principalement aux seuls 300›000 Qataris autochtones. Ils gagnent beaucoup d’argent sans payer d’impôts, l’État paie leurs factures médicales et ils ont accès à une bonne éducation dans les coûteuses universités occidentales du pays. Ils consacrent en outre beaucoup de temps à la fauconnerie, aux courses de chameaux, au shopping, aux courses de voitures dans les dunes de sable ou à d’autres hobbies coûteux.

Les travailleurs migrants

La vie est tout autre pour la population majoritaire, les travailleurs immigrés. Attirés par des promesses souvent mensongères, ils ont quitté leur famille et leur pays pour venir au Qatar afin de gagner de l’argent. Mais ils se rendent vite compte que la réalité est bien différente et que les conditions de travail sont souvent terribles. Quasiment privés de leurs droits, ils travaillent sept jours sur sept, du petit matin jusqu’à tard le soir. Le système dit de la kafala (parrainage) les réduit pratiquement en esclavage. Leurs passeports sont confisqués, leurs logements sont souvent mauvais et trop chers, les salaires ne sont versés que partiellement ou pas du tout pendant des mois. Les employées de maison philippines sont les plus touchées par l’exploitation et les abus. Elles sont livrées sans protection à leurs employeurs et bien des choses restent cachées derrière les façades des luxueuses villas. Il est vrai que la situation juridique s’est un peu améliorée ces dernières années, mais les organisations de défense des droits humains disent clairement que c’est encore loin d’être suffisant.

La religion des Qataris

Grâce aux travailleurs immigrés, qui représentent 90 à 95% des travailleurs au Qatar, de nombreuses religions entrent dans le pays. Aujourd’hui, il y a globalement beaucoup plus de chrétiens, d’hindous et de bouddhistes au Qatar que de musulmans autochtones. Les Qataris sont officiellement musulmans, mais beaucoup sont plus marqués par le matérialisme que par l’islam strict. Quelque 90% des Qataris autochtones sont sunnites, les 10% restants sont chiites. La stricte religion d’État est officiellement l’islam fondamentaliste wahhabite et la maison royale soutient les Frères musulmans dans le monde. La fondation Qatar Charity, proche de l’État, finance des projets et des organisations des Frères musulmans dans de nombreux pays. Beaucoup d’argent ne va pas seulement dans les pays du tiers-monde, mais aussi en Europe, pour la construction de mosquées en Allemagne et en Suisse et pour des organisations islamiques en Autriche. Par ailleurs, le Qatar participe financièrement à de nombreuses entreprises et universités occidentales et tente ainsi d’étendre son influence dans différents domaines.

Une politique étrangère ambiguë

Par le biais de la très populaire chaîne de télévision arabe Al-Jazeera, le Qatar se veut moderne et ouvert sur le monde, mais il tente aussi d’exporter sa propre vision stricte de l’islam et de glorifier les djihadistes en tant que combattants de la liberté. Au début du printemps arabe en 2011, par exemple, la chaîne a joué un grand rôle dans la diffusion de reportages sur les manifestations et a encouragé les protestataires par sa couverture médiatique. L’argent du Qatar a servi à financer des manifestants, puis des armes. Le Qatar sponsorise le Hamas radical dans la bande de Gaza et influence les talibans en Afghanistan. Le Qatar abrite de nombreux Frères musulmans et leaders islamistes recherchés par la police dans d’autres pays. Aussi l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Émirats arabes unis et l’Égypte se sont-ils alliés en 2017 contre le Qatar parce que ce pays encourage le terrorisme international. Cependant, par cette politique d’isolement strict du Qatar, les pays arabes voulaient aussi écarter un rival indésirable. Grâce à ses importantes réserves et aux revenus tirés de ses riches gisements de pétrole et de gaz, le Qatar a pu survivre relativement bien à ces sanctions régionales, jusqu’à ce que la crise soit finalement résolue en 2021.

Entre-temps, il s’était allié à l’Iran, au Pakistan et à la Turquie, ce qui est considéré comme très préoccupant au niveau international. Mais la fringale d’énergie des pays occidentaux a toujours laissé au Qatar une porte ouverte sur le monde. Le Qatar a toujours su habilement dissimuler son islam d’État fondamentaliste par un sponsoring généreux d’entreprises, par des événements sportifs internationaux, et en hébergeant sur son sol la plus grande base militaire américaine au Moyen-Orient, la base aérienne d’Al Udeid, entre autres «offensives de charme» envers l’Occident.

Les chrétiens au Qatar

Le Qatar était naguère un pays fermé aux chrétiens. Mais aujourd’hui, les chrétiens y sont nombreux ; ce sont pour la plupart des professionnels occidentaux et des travailleurs immigrés asiatiques. On compte très peu de disciples locaux de Jésus, mais certains travailleurs immigrés qui étaient musulmans ont trouvé Jésus. Les chrétiens des pays chrétiens peuvent vivre leur foi relativement librement et même se rendre dans une des nouvelles églises du «complexe religieux de Mesaymeer», situé aux portes de Doha. Ces églises sont toutefois surveillées par l’État et peuvent à peine accueillir le nombre de fidèles qui s’y rendent. Depuis septembre 2020, les rassemblements religieux sont interdits en dehors du complexe religieux étatique, officiellement pour des raisons de Covid et de sécurité, mais le prosélytisme ou la conversion ont toujours été fortement sanctionnés.

Lorsque des travailleurs migrants d’origine musulmane rejoignent Jésus, ils sont souvent harcelés par leurs collègues et risquent de perdre leur emploi et d’être expulsés. Les employées de maison, pour la plupart des chrétiennes des Philippines, n’ont pas non plus la vie facile. Ce sont elles qui ont les contacts les plus étroits avec les Qataris autochtones. Malgré leur sort parfois difficile, il n’est pas rare qu’elles soient devenues de brillants témoins de l’amour de Jésus pour les musulmans locaux. Il reste néanmoins difficile auxQataris de devenir chrétiens. Ils sont menacés par leur famille et par l’État de graves persécutions, allant de la discrimination à la perte d’emploi, en passant par le mariage ou le divorce forcés et le crime d’honneur. Ils ne peuvent vivre leur foi chrétienne qu’en secret. Mais beaucoup d’anciennes certitudes ont maintenant volé en éclats, si bien que certains Qataris sont en quête. Un Arabe du Golfe croyant en Christ raconte: «Le Covid a fait réfléchir mes parents et amis sur le sens de la vie et sur ce à quoi l’on peut encore se fier lorsque la vie est menacée par une pandémie ou une guerre et que l’argent et la richesse ne comptent plus. Je suis stupéfait de voir le nombre de personnes qui s’intéressent à Jésus dans notre région du Golfe.»

Rendons grâces :

– pour le fait que le Qatar, naguère fermé, soit maintenant ouvert aux chrétiens et aux visiteurs du monde entier;
– pour les rencontres bénies qui seront possibles pendant la Coupe du monde et les nombreux chrétiens qui sont prêts à témoigner;
– pour le fait que les Arabes du Golfe s’interrogent depuis le Covid sur ce qui apporte vraiment certitude et soutien dans la vie.

Prions:

– pour que les chrétiens locaux trouvent des moyens de vivre leur foi et d’être en communion avec d’autres frères et sœurs;
– pour que les travailleurs migrants exploités et privés de leurs droits deviennent libres;
– pour que la liberté religieuse et les droits de l’homme fassent leur entrée dans le pays;
– pour que les Qataris reconnaissent que Jésus offre la véritable richesse et bénédiction, celle qui demeure.

Matthias Schwab, AGREF Suisse Aide aux Églises dans le Monde Suisse

Chrétiens TV

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