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Philippe Leuba candidat au poste de conseiller synodal de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV)

Poussé à se présenter par des membres du Synode de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV), l’ancien conseiller d’Etat Philippe Leuba a déposé sa candidature au poste de conseiller synodal et expose ses motivations.

Coup de théâtre. L’ancien conseiller d’Etat vaudois Philippe Leuba se présente au Conseil synodal (Exécutif) de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV). Une candidature qui rebat les cartes de l’élection du 11 mars, où les trois candidats annoncés (deux laïcs et une ministre) étaient à peu près sûrs d’accéder aux trois sièges laissés libres par les récentes démissions. Sollicité en urgence par des délégués au Synode (organe législatif), le PLR et «chrétien engagé» a rapidement décidé, après l’effet de surprise, de prendre ses responsabilités. Interview.

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Vous êtes le candidat surprise au Conseil synodal vaudois. Quest-ce qui vous a poussé à vous présenter?

Le week-end dernier, j’ai été approché par plusieurs membres du Synode qui m’ont demandé d’y réfléchir sérieusement. J’ai fait l’objet de deux démarches indépendantes l’une de l’autre. Je suis alors un peu tombé des nues, avant de me décider à me rendre disponible pour l’EERV.

Comment comprenez-vous cet appel?

Il faut le demander aux personnes qui m’ont sollicité. Il s’agit en l’occurrence de Simon Butticaz, vice-doyen de la faculté de théologie de l’Université de Lausanne, ainsi que de personnes issues du Conseil de la région ecclésiastique Morges-Aubonne, soit Dominique Kohli et Claude Busslinger. Tous semblent estimer que je pourrais ne pas être totalement inutile.

Ce timing ne vous donne-t-il pas limpression de représenter un rempart à certaines candidatures?

Ma réflexion s’est faite indépendamment de ces autres candidatures. Je l’ai dit à ceux qui m’ont appelé et à Sylvie Arnaud, la présidente du Synode: si l’on estime que ma candidature divise ou est susceptible de causer des difficultés, je ne la maintiendrai pas. Cela ne semble apparemment pas être le cas.

Personnellement, quelles sont vos motivations?

J’ai beaucoup reçu de la part de l’Eglise réformée, et j’ai toujours affirmé mes convictions de chrétien engagé. Je pense que ceux qui ont la chance d’avoir la foi trouvent plus facilement un sens à leur vie. En tant que magistrat, on m’a souvent demandé comment on pouvait exercer le pouvoir en tant que chrétien convaincu. Et la difficulté de répondre à cette question de façon pertinente m’a toujours habité. Je crois que lorsqu’on exerce le pouvoir tout en sachant qu’une autorité nous dépasse, cela relativise notre attirance pour celui-ci et nous impose de rester humble.

Ce poste demande une bonne connaissance institutionnelle de lEERV. Quels sont vos liens avec l’Eglise?

Je connais bien l’Eglise et ses enjeux, d’autant que j’ai été élu au conseil de de la paroisse de Chexbres-Puidoux, qui est entre-temps devenue celle de Saint-Staphorin. Malgré ma charge au Conseil d’Etat, je suis resté lecteur au culte du dimanche de cette paroisse.

Que pensez-vous pouvoir apporter à cette institution?

N’oublions pas que l’Eglise réformée a façonné ce canton. Et si l’on constate évidemment que les temples se vident, nous voyons aussi que tous les Vaudois, à un moment ou à un autre de leur existence, se réfèrent à quelque chose qui les transcende. L’ancrage religieux des habitants de ce canton a certes pu changer au cours de ces dernières décennies. Pour autant, les gens qui ne fréquentent plus le culte depuis des années voudront être enterrés au terme d’une célébration religieuse. Je souhaite offrir de mon temps et de mon énergie à cette Eglise.

Pourrez-vous mener de front ce mandat en plus de celui que vous exercez actuellement au CIO?

Tout à fait. Je travaille à 30% en tant que conseiller au CIO, je siège dans quelques conseils d’administration et serais occupé à 40% au Conseil synodal.

Des problèmes de gouvernance sont la raison de nombreuses démissions récentes au Conseil synodal. Cela ne vous fait pas peur?

Le défi est important. Toutefois, le fait d’avoir travaillé dans un collège gouvernemental qui peut s’apparenter au parlement ecclésial de l’EERV est un avantage. Moi qui ai géré un département comptant plus de mille collaborateurs, je crois pouvoir dire que l’exercice de la gestion ne m’est pas totalement inconnu. Par ailleurs, la question des paroisses, des instances cantonales, ainsi que celle du renouvellement des conventions avec l’Etat m’intéressent. C’est un énorme travail et il y a sans doute plus de coups à prendre que d’hommages à recevoir, mais je me tiens prêt si le Synode veut bien de moi.

Lidée est-elle de sauver cette fin de législature ou de vous engager sur le long terme, en imaginant vous représenter en 2024?

Je ne connais qu’un seul Sauveur et son nom s’écrit avec une majuscule.

Ceci dit, un politicien de votre envergure pourrait-il viser, à terme, la présidence de lEglise?

Ma candidature n’est absolument pas la traduction d’une ambition. Je verrai, si je suis élu, comment les choses se passent, tant au sein du Conseil synodal que dans ses relations avec le Synode. Il ne s’agit en tout cas pas d’un plan de carrière.

Mise à jour: 

Ce mercredi 1er mars, en plus de Philippe Leuba, un cinquième candidat au Conseil synodal a soumis son dossier à Sylvie Arnaud, la présidente du Synode de l’EERV. Il s’agit de Michel Blanc, pilote de ligne retraité et actuel président du Conseil ecclésiastique de la région Joux-Orbe. 

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