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Chantal Eberlé, nouvelle présidente de l’Eglise protestante de Genève (EPG)

Arrivée à la tête de l’Eglise protestante de Genève après son élection d’hier soir, l’ancienne travailleuse sociale croit en l’avenir d’une institution pourtant fragilisée.

Elue hier soir, Chantal Eberlé, 69 ans, prend la tête de l’Eglise protestante de Genève (EPG), où elle s’engage depuis cinquante-trois ans. Cette infirmière de formation, membre du Conseil du Consistoire depuis 2021 en tant que référente stratégique diaconie et bénévolat jusqu’à aujourd’hui, devient ainsi la présidente de l’institution historique fondée par Calvin. Consciente des fragilités de son Eglise, dont les contributeurs se font plus rares et vieillissants, elle est convaincue de la pérennité du message de l’Evangile et croit à la survie de l’EPG.

Dans quel état d’esprit abordez-vous cette présidence?

Avec beaucoup de reconnaissance pour la confiance qui m’est faite. Avoir été élue par mes collègues du Consistoire m’honore. Je mesure la responsabilité que cette fonction implique, mais suis assurée que notre mode de travail communautaire, où chaque membre du Conseil est responsable de secteurs précis, continuera de bien fonctionner. Grâce à cette vision démocratique qui implique tous les acteurs de notre Eglise, tout ne repose pas sur les épaules de la présidente.

Que pensez-vous pouvoir apporter à l’EPG?

Ma réelle connaissance de la vie de cette Eglise, dont je suis membre depuis plus de cinquante ans. J’y ai été catéchète, puis conseillère de paroisse, j’y ai géré des groupes d’enfants et d’adultes et cela fait dix-huit ans que je suis présidente de l’aumônerie protestante des HUG. De plus, mon expérience professionnelle auprès des services sociaux de la Ville de Genève continuera de me servir dans ma mission pour l’Eglise.

Le fait d’avoir parlé publiquement des problèmes financiers de l’EPG a-t-il eu un effet sur les dons?

Oui. Nos grands donateurs, ainsi que les fondations qui nous soutiennent, ont effectivement entendu notre appel et augmenté leur soutien depuis l’année dernière, ce dont nous sommes très reconnaissants. Maintenant, il reste un grand effort à fournir auprès de la population protestante de Genève, qui s’engage de moins en moins financièrement.

En plus de l’immobilier de rendement, sur lequel votre Eglise mise de plus en plus, y a-t-il d’autres pistes envisagées pour renflouer vos caisses?

L’immobilier commencera à rapporter dans les prochaines années, certains bâtiments étant encore en construction. Toutefois, nous avons lancé une opération auprès des notaires genevois, afin qu’ils présentent nos actions et proposent aux familles de nous faire un legs lors de l’établissement d’un testament, certaines personnes le faisant d’ailleurs encore de manière spontanée.

En tant qu’Eglise de Calvin, pourriez-vous attendre également de l’aide financière de la part d’autres Eglises cantonales?

Même si nous cherchons évidemment à être auto-suffisants, nous recevons effectivement des dons de la part de riches paroisses ou Eglises cantonales suisses alémaniques, qui compatissent avec notre situation d’Eglise séparée de l’Etat, ne pouvant ainsi bénéficier ni de subventions ni de l’impôt ecclésiastique.

L’EPG subit une grande désaffection des croyants. Avez-vous des pistes afin de rendre l’Eglise protestante plus attractive?

Je pense que le message de l’Evangile est toujours puissamment actuel. Nous sommes en constante réflexion sur la question et envisageons quelques pistes pour les enfants et la jeunesse qui sont en cours de discussion.

En quoi les difficultés financières de l’EPG peuvent-elles impacter la vie des Genevois, en dehors des fidèles?

Là est notre principal souci. Nous n’aimerions pas avoir à diminuer ces prestations qui sont très appréciées, qu’il s’agisse des aumôneries dans les hôpitaux, les EMS, ou les prisons. Les institutions publiques où nous intervenons en seraient elles-mêmes appauvries. Nous avons cherché auprès de fondations des soutiens financiers nous permettant d’assurer la pérennité des activités non cultuelles.

Après la polémique provoquée par le projet de «démasculiniser Dieu», proposé par la Compagnie des pasteurs et des diacres début 2022, le Conseil du Consistoire a affirmé qu’il ne s’agissait là que d’un projet de réflexion. Est-ce toujours le cas?

Cette réflexion est toujours en cours au sein de la Compagnie, qui choisit librement les thèmes sur lesquels elle se penche. Cela pourra à l’avenir alimenter nos façons de penser nos pratiques liturgiques, mais ce n’est pas à l’ordre du jour.

Pourtant, selon le collectif des femmes protestantes de l’EPG, une réponse claire est attendue sur cette question. «Très peu de résultats concrets» concernant le langage inclusif auraient été atteints.

J’entends cette critique et tout est toujours perfectible. Mais relevons quand même que dans notre Eglise, les salaires sont égalitaires, que la parité est à peu près atteinte dans les postes décisionnels, que beaucoup de femmes sont présidentes de conseils de paroisses et de régions, tandis que 40% de nos pasteurs sont des femmes. Certes, il existe encore des progrès à faire, l’Eglise devant être un modèle d’inclusion et lutter contre les discriminations, mais nous n’avons pas à avoir honte.

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