«Jonathan Kreutner, représentant de la FSCI, et David Feder, représentant de la Plateforme des juifs libéraux de Suisse ayant démissionné du comité directeur d’Iras Cotis, il n’y a donc plus de représentants d’organisations juives au sein de celui-ci», confirme Ralph Lewin, président de la FSCI.
«L’objectif d’Iras Cotis est de réduire les préjugés et les peurs, et de créer une cohabitation pacifique», rappelle-t-il. «Cela repose sur la considération, la compréhension et surtout la confiance. Or cette base est désormais fortement ébranlée», formule-t-il, tout en espérant «une solution pour que le dialogue puisse se poursuivre».
Porte-parole de la Fédération des organisations islamiques de Suisse (FOIS), Pascal Gemperli exprime «ne pouvoir que déplorer cette décision» qu’il juge «regrettable». Et d’ajouter, en tant que médiateur professionnel: «J’espère que le dialogue sera repris prochainement. Les solutions à un conflit ne peuvent se trouver qu’au travers de la compréhension mutuelle. On ne les connaît pas en avance: seul le dialogue les fait émerger.»
«Cette double démission ne peut que nous alerter et nous rendre attentif à la fragilité et au défi du dialogue interreligieux», réagit pour sa part Laurence Bohnenblust-Pidoux, conseillère synodale de l’Eglise évangélique réformée vaudoise en charge de l’interreligieux. Une fragilité qu’elle relie «au fait que le lien entre religion et politique est toujours à discuter, problématiser, réformer.»