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Bulgarie: La crise politique s’aggrave avec la démission de deux ministres

SOFIA (Reuters) – Les ministres bulgares des Affaires étrangères et de l’Energie ont démissionné lundi, dans le sillage du retrait de leur parti nationaliste ITN de la coalition gouvernementale la semaine dernière, accentuant la crise politique dans le pays.

La ministre des Affaires étrangères, Teodora Genchovska et le ministre de l’Energie, Alexander Nikolov, ont annoncé lundi leur démission du gouvernement de coalition du Premier ministre centriste et pro-européen Kiril Petkov.

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Les deux autres ministres issus des rangs du parti nationaliste ITN (« Il y a un tel peuple »), respectivement chargés du Développement régional et des Sports, avaient remis leur démission la semaine dernière.

Avec le départ d’ITN – motivé notamment par des désaccords sur la position de la Bulgarie concernant la candidature de la Macédoine du Nord à l’Union européenne (UE), ainsi que sur la politique de lutte contre la corruption -, la fragile coalition quadripartite dirigée par le parti centriste fondé par Kiril Petkov, « Nous continuons le changement », s’effondre après moins de six mois au pouvoir.

Elle avait été constituée mi-décembre après une année 2021 marquée par plusieurs mois d’impasse politique et trois scrutins législatifs successifs.

Kiril Petkov a déclaré qu’il allait tenter d’obtenir le soutien du Parlement pour former un gouvernement de coalition minoritaire avec les deux autres partis de sa coalition, le parti socialiste bulgare et l’alliance anticorruption de centre-droit « Bulgarie démocratique ».

Le Premier ministre espère obtenir pour cela le soutien d’au moins 12 parlementaires d’ITN afin d’éviter de nouvelles élections dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et par une inflation au plus haute depuis 14 ans.

Mais selon certains analystes, la perspective de nouvelles législatives à l’automne dans le pays le plus pauvre de l’UE constitue l’hypothèse la plus probable.

« La probabilité que Petkov réunisse assez de soutien semble peu probable à l’heure actuelle », a observé Daniel Smilov, de l’ONG Centre for Liberal Strategies, basée à Sofia.

« Les partis d’opposition et ITN pourraient aussi tenter de former un nouveau gouvernement avec ce Parlement mais pour l’instant, de nouvelles législatives à l’automne semblent l’issue la plus probable », selon le politologue.

Cette crise politique pourrait également accentuer les problèmes d’approvisionnement énergétiques de la Bulgarie, particulièrement dépendante des importations de gaz.

Les autorités de Sofia discutent avec un fournisseur américain afin de sécuriser la fourniture à long terme de gaz naturel après que le géant russe Gazprom a interrompu ses livraisons faute d’être payé en roubles comme l’exige Moscou. Mais aucun contrat n’a été formellement signé pour l’instant.

Cette incertitude politique pourrait également compromettre la récupération par la Bulgarie des milliards d’euros du fonds européen pour la relance post-pandémie auxquels elle peut prétendre et compliquer sa procédure d’intégration dans la zone euro, programmée pour 2024.

Le premier test politique pour Kiril Petkov ne devrait pas tarder, alors que le Parlement examine actuellement le projet de budget rectificatif pour 2022.

Le parti d’opposition GERB de l’ancien chef de gouvernement conservateur Boïko Borissov – battu l’an dernier après près de dix ans au pouvoir – a fait savoir qu’il prévoyait de déclencher un vote de défiance contre le gouvernement après le vote du budget.

(Reportage Tsvetelia Tsolova, version française Myriam Rivet, édité par Tangi Salaün)

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