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RDC : l’Église catholique rejette l’élection présidentielle au suffrage indirect proposée par le camp de Joseph Kabila

Le Front commun pour le Congo dirigé par l’ancien président congolais, majoritaire au Parlement propose de faire élire le Président de la République au second degré dans un seul tour. Ce que rejette catégoriquement l’Église catholique.

C’est une fin de non-recevoir que l’Église catholique à travers la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a réservé à la proposition faite par le camp de l’ancien président Joseph Kabila d’une élection présidentielle au second degré et à un tour. Autrement dit, le chef de l’État devrait être élu par les parlementaires et dès le premier tour. Ils justifient leur proposition par le souci « d’économiser plus des moyens et aussi de limiter les contestations ». C’est Alphonse Ngoyi Kasanji qui en a fait allusion lors de l’une de ses sorties médiatiques.

RDC : l’Église catholique rejette l’élection présidentielle au suffrage indirect proposée par le camp de Joseph Kabila

Ce n’est un secret pour les congolais qu’un tel procédé serait avantageux pour l’ancien régime qui est majoritaire au Parlement et qui veut à tout prix, voir l’ancien président revenir aux affaires, comme il l’avait promis lors de la dernière assemblée de l’Union africaine à laquelle il avait assisté.

Une proposition d’ores et déjà rejetée par l’ensemble de la classe politique ainsi que la société civile de la RDC, en l’occurrence, la Cenco. « J’ai l’impression que c’est une blague de mauvais goût et qui ne tient pas compte de notre environnement, a réagi l’abbé Donatien Nshole, le secrétaire général de la Cenco, avant de poursuivre :  « Nous avons encore frais à l’esprit, le scandale de corruption qui a caractérisé les élections des sénateurs, et nous sommes encore dans un environnement où la corruption constitue un mode de gouvernance et ce n’est pas dans cet environnement qu’on va se hasarder à opter pour les élections indirectes avec les acteurs actuels ».

Pour le prélat, on ne doit pas enlever au souverain primaire ses prérogatives. «Il faudrait que la population soit la référence principale des gouvernants de ce pays et que ces derniers comprennent que pour rester au pouvoir, ils doivent satisfaire la population »a-t-il insisté.

Même son de cloche du côté du comité laïc de coordination (CLC), qui a toujours dit « qu’il ne tolérera pas la modification du mode d’élection du président de la République. Celle-ci n’est acceptable constitutionnellement et socialement qu’aux suffrages universels directs ».

En rappel, le mode d’élection présidentielle en République Démocratique du Congo a été modifié pour la première fois en 2011 en annulant le deuxième tour.

Chrétiens TV

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