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L’amour sans faim

Militants antispécistes d’un côté, consommateurs de viande exaspérés de l’autre, la question de la relation aux animaux suscite de vives réactions. Pour en débattre, le Centre culturel des Terreaux organise une soirée, «Les animaux et nous», lundi 25 novembre.

«Chaque vie est sacrée. On a la possibilité d’agir autrement en considérant les intérêts des animaux afin de minimiser leur souffrance», lâche la militante antispéciste Virginia Markus, qui participera à la rencontre autour de la thématique «Les animaux et nous», lundi 25 novembre, au Centre culturel des Terreaux, à Lausanne. «Au même titre que les humains, les animaux sont des créatures de Dieu. Ils ont donc une valeur et une dignité en soi. Le droit de vivre et de ne pas souffrir», insiste le sociologue et écothéologien (ndlr. spécialiste qui questionne les rapports entre la religion et la nature), Michel Maxime Egger, également invité.

«La relation aux animaux est à l’intersection de nombreuses questions philosophiques, morales, spirituelles et démocratiques», souligne le pasteur Jean-François Habermacher, président de Cèdres Réflexion, l’association qui organise la soirée. Les animaux doivent-ils bénéficier des mêmes droits fondamentaux que les humains? Peut-on les malmener dans le cadre de recherches scientifiques? En quoi l’élevage industriel est-il problématique? Pour aborder ces questions brûlantes, quatre invités venant de la philosophie, du droit et de la théologie apporteront un éclairage selon leur domaine de compétences.

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«Au sein du christianisme, on retrouve des postures très différentes. Certains passages de la Bible justifient la domination de l’homme sur la nature et les animaux. Et d’autres décrivent les humains et les animaux comme totalement végétariens. Dans tous les cas, nous sommes partie intégrale du monde animal, et en tant qu’être humain, nous ne sommes pas supérieurs, nous n’avons pas un droit de domination, mais de responsabilité envers les animaux», explique Michel Maxime Egger.

Une égalité des droits

«En tant qu’antispéciste, je prône une égalité de droits fondamentaux entre humains et animaux», affirme Virginia Markus, cofondatrice d’un sanctuaire pour les animaux sauvés de l’abattoir. Cette idéologie qui considère que l’espèce n’est pas un critère pour décider de la façon dont l’être vivant sera traité a vu le jour dans les années 1970 avec l’ouvrage de Peter Singer, «La libération animale». «Le succès de ce livre a permis de mettre en débat une question que les gens ne se posaient pas. De plus, les recherches en éthologie ont montré la sensibilité des animaux. Tout cela a contribué à faire évoluer la représentation que l’homme se fait de l’animal», relève Gérald Hess, maître d’enseignement et de recherche à la Faculté des géosciences de l’Université de Lausanne.

Le rapport aux animaux prend de plus en plus de place sur la scène publique et médiatique suscitant de vives réactions, tant du côté des militants antispécistes qui gagnent en visibilité que du côté des consommateurs de viande agacés. «Si une partie de la population se sent exaspérée par les revendications des militants, c’est parce que la question de l’alimentation touche à l’intime. Dans notre société particulièrement individualiste, les gens mangent ce qu’ils souhaitent et ne veulent pas rendre des comptes», explique Gérald Hess. «En envoyant un message d’égalité, on remet en cause les privilèges de certains. C’est très courant dans toutes les luttes sociales. Toutes les personnes qui ont revendiqué des droits ont été traitées d’extrémistes. Pour moi, ce qui est extrême, c’est de détruire des hectares entiers de forêt pour élever de façon intensive des animaux dans le seul but d’en tirer profit», ajoute Virginia Markus. A la question de la relation aux animaux, impossible de ne pas penser aux défis écologiques actuels. «Que ce soit d’un point de vue écologique, de la religion ou encore de la santé, il conviendrait de tendre vers des sociétés végétariennes», conclut Michel Maxime Egger.

Infos pratiques

La soirée «les animaux et nous» se déroulera, le lundi 25 novembre, de 19h à 21h, au Centre culturel des Terreaux, à Lausanne. La rencontre sera animée par le théologien Jean-François Habermacher et accueillera quatre invités:

Virginia Markus, auteure et cofondatrice de l’association Co&xister

Gérald Hess, maître d’enseignement et de recherche, Faculté des géosciences et de l’environnement, UNIL

Michel Maxime Egger, sociologue et écothéologien

Alain Papaux, professeur, Faculté de droit, des sciences criminelles et d’administration publique, UNIL

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