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Joe Biden remporte la présidentielle dans un pays profondément divisé

Joe Biden a remporté samedi l’élection présidentielle aux Etats-Unis alors qu’une majorité d’électeurs ont désavoué le leadership tumultueux du président républicain sortant Donald Trump et se sont ralliés derrière la promesse du démocrate de lutter contre la crise sanitaire et de rétablir l’économie.

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Au terme d’un long suspense post-électoral marqué par de nouvelles accusations de fraude lancées par Donald Trump, les principales chaînes de télévision américaines ont crédité samedi Joe Biden d’une victoire en Pennsylvanie, l’un des Etats « bascule » où 20 grands électeurs étaient en jeu, assurant à l’ancien vice-président de franchir la majorité des 270 voix au Collège électoral nécessaire pour entrer à la Maison blanche.

« Maintenant que la campagne électorale est terminée, il est temps de mettre la colère et les discours antagonistes derrière nous et de nous rassembler en tant que nation. Il est temps pour l’Amérique de s’unir. Et de guérir », a déclaré Joe Biden sur Twitter.

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Plusieurs dirigeants mondiaux, dont le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique Boris Johnson et le Premier ministre canadien Justin Trudeau, ont rapidement félicité Joe Biden, rendant plus difficile pour Donald Trump de clamer que l’élection présidentielle lui a été volée.

A l’annonce par les principaux médias américains de la victoire de Joe Biden, l’actuel locataire républicain de la Maison blanche a immédiatement reproché à son rival démocrate de se proclamer prématurément vainqueur.

« Cette élection est loin d’être terminée », a déclaré Donald Trump dans un communiqué. « Nous savons tous pourquoi Joe Biden se précipite pour se faire passer à tort pour le vainqueur, pourquoi ses alliés médiatiques font tant d’efforts pour l’aider; ils ne veulent pas que la vérité soit dévoilée ».

Les représentants électoraux d’Etats à travers le pays ont déclaré n’avoir aucun élément indiquant une fraude massive.

A mesure que l’information de la victoire de Joe Biden se propageait, des manifestations de joie se sont multipliées dans plusieurs villes, dont Washington.

Plus de 100 millions d’électeurs avaient voté par anticipation, soit par voie postale soit en personne dans des bureaux ouverts à l’avance, un record qui a retardé les opérations de dépouillement. Des résultats étaient encore attendus en Arizona, Géorgie et Caroline du Nord.

« CERTITUDE MATHÉMATIQUE »

La colistière de Joe Biden, la sénatrice Kamala Harris, a publié sur Twitter une vidéo pour féliciter Joe Biden. « Nous l’avons fait, Joe ! », a déclaré celle qui deviendra en janvier la première femme à accéder à la vice-présidence américaine.

En rappel des profondes divisions dans le pays, des partisans de Donald Trump ont organisé des manifestations « Arrêtez le vol » devant au Michigan et en Pennsylvanie.

Un fidèle de l’actuel locataire de la Maison blanche a déclaré que Donald Trump n’était tout simplement pas prêt à concéder la défaite, alors même que le nombre de bulletins de vote qui pourraient être exclus lors d’un nouveau décompte ne serait pas suffisant pour changer l’issue du scrutin. « Il y a une certitude mathématique qu’il va perdre », a dit ce fidèle.

Joe Biden devrait s’exprimer dans un discours à la nation samedi à 20h00 (01h00 GMT) depuis Wilmington dans le Delaware, la ville où il réside.

Si les recours en justice promis par le camp présidentiel, bien décidé à poursuivre devant les tribunaux la bataille menée dans les urnes, échouent, Joe Biden, élu pour la première fois en 1972 au Sénat des Etats-Unis, deviendra le président le plus âgé de l’histoire du pays – il aura 78 ans le 20 novembre. Il héritera d’une nation tourmentée et profondément polarisée.

Face à lui se présente la difficile mission de gouverner un pays ravagé par l’épidémie de coronavirus qui a tué plus de 235.000 Américains, et l’impact économique de celle-ci, ainsi que par les manifestations et contre-manifestations contre les discriminations raciales et les violences policières.

Joe Biden, qui a promis de multiplier les efforts pour lutter contre la crise sanitaire et réparer les divisions politiques, a bénéficié d’un soutien important de l’électorat féminin, de la communauté afro-américaine et des électeurs diplômés. Il comptait samedi plus de 4 millions de suffrages de plus que Donald Trump dans le vote populaire à l’échelle nationale.

MISSION DIFFICILE

L’ancien vice-président et les démocrates n’auront toutefois pas obtenu le raz-de-marée qu’ils espéraient, un symbole de la cote de popularité élevée dont dispose toujours Donald Trump en dépit de quatre années tumultueuses à la Maison blanche.

Cela pourrait compliquer pour Joe Biden la réalisation de promesses de campagne de « corriger » en partie l’héritage laissé par Donald Trump, qu’il s’agisse de baisses d’impôts ayant particulièrement profité aux entreprises et à la classe aisée, de politiques très strictes en matière d’immigration, ou encore l’abandon d’accords internationaux comme celui de Paris sur le climat ou celui sur le programme nucléaire iranien.

Si les républicains venaient à conserver le contrôle du Sénat, ils devraient vraisemblablement s’opposer à d’importantes politiques voulues par Joe Biden, en premier lieu sur l’assurance maladie et le changement climatique.

Donald Trump, 74 ans, devient le premier président sortant à échouer à être réélu depuis son pair républicain George H.W. Bush en 1992. Mais il n’est pas certain que l’issue du dépouillement sera le clap de fin de l’ascension politique fulgurante de cet homme qui, avant son triomphe de 2016, n’avait jamais concouru à la moindre élection.

L’ex-magnat de l’immobilier et présentateur de télévision a fait le plein dans les petites villes et les comtés ruraux où son discours nationaliste et ses positions sur l’avortement, les droits de la communauté LGBT ou le port d’arme, portent le plus. Il a cependant échoué à rassembler au-delà de sa base électorale.

En amont du scrutin, Donald Trump avait refusé de s’engager à une passation pacifique du pouvoir en cas de défaite – et il a maintenu ce cap. Le président sortant a proclamé sa victoire de manière prématurée et erronée mercredi matin tandis que le dépouillement se poursuivait.

« MUR BLEU »

Avant que les projections ne donnent la victoire de Joe Biden et alors que ses chances de réélection s’amenuisaient, Donald Trump a lancé jeudi soir une attaque contre le processus démocratique américain.

Cette allocution depuis la Maison blanche, lors de laquelle il s’est dit victime d’une fraude électorale massive, restera gravée dans les mémoires. De même que la décision de plusieurs grands médias d’interrompre leur retransmission de ses attaques non étayées par des preuves tangibles.

Constamment devancé par son rival démocrate dans les sondages à l’échelle nationale, Donald Trump s’incline non sans lui avoir livré un combat âpre, multipliant les meetings dans les ultimes jours de la campagne quand Joe Biden limitait ses apparitions, pour éviter tout risque de contamination au coronavirus et dans le but de montrer l’exemple sur les précautions à prendre pendant l’épidémie.

Mais la crise sanitaire du coronavirus, qui s’est imposée au centre de la campagne électorale, a fini par contribuer à l’échec du président sortant, hospitalisé début octobre après avoir contracté le COVID-19 et qui s’est régulièrement moqué de son rival parce que celui-ci portait un masque de protection.

Joe Biden, après ses échecs aux primaires démocrates de 1988 et de 2008, est parvenu à reconstruire le « Mur bleu » dans la région des Grands lacs, en reprenant le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie que Donald Trump avait arrachés en 2016.

Il a déclaré que sa priorité, une fois élu à la présidence, serait de mettre sur pied un plan pour contrôler et se remettre de la crise sanitaire. Il a promis de faciliter l’accès aux tests de dépistage, pour suivre ainsi les recommandations des experts sanitaires, contrairement à Donald Trump.

Joe Biden a aussi promis de ramener le calme à la Maison blanche. « L’objet de notre politique, l’oeuvre d’une nation, n’est pas d’attiser les flammes du conflit mais de régler les problèmes, de garantir la justice, de donner à chacun sa chance, d’améliorer la vie des gens », a-t-il dit vendredi soir.

(avec Trevor Hunnicutt à Wilmington (Delaware), Michael Martina à Detroit, Doina Chiacu, Andy Sullivan, Makini Brice, Jeff Mason et Richard Cowan à Washington, Jarrett Renshaw à Philadelphie, Jan Wolfe à Boston; version française Jean Terzian, Henri-Pierre André, Blandine Hénault, Benjamin Mallet et Jean-Stéphane Brosse)

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