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La France s’engage sur la voie des quotas d’immigration professionnelle

PARIS (Reuters) – La France entend « reprendre le contrôle » de sa politique migratoire en luttant contre les abus, particulièrement en matière de droit d’asile, et en instaurant des « objectifs quantitatifs » pour l’immigration professionnelle, a déclaré mercredi Edouard Philippe.

L’exécutif souhaite que « la délivrance des titres de séjour relève davantage de nos principes ou des objectifs que nous nous fixons, plutôt que d’un constat passif », a souligné le Premier ministre à l’issue d’un comité interministériel sur l’immigration et l’intégration.

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Désormais, a insisté Edouard Philippe, il faut que « lorsque nous disons ‘oui’ ce soit vraiment ‘oui’ et lorsque nous disons ‘non’ ce soit vraiment ‘non' ».

Vingt mesures ont été présentées à cet effet, entre « ouverture » et renforcement des contrôles contre les « abus intolérables ».

Au chapitre de la fermeté, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé que les camps de migrants du Nord-Est parisien seraient évacués d’ici la fin de l’année. Il a précisé en outre que trois nouveaux centres de rétention administrative seraient ouverts en France – à Lyon, Bordeaux et Olivet (Loiret).

A lire aussi : La France instaure des quotas d’immigration professionnelle

« Nous n’avons pas cherché à saupoudrer ici et là. Ce n’est pas un plan à l’eau tiède », a plaidé Edouard Philippe en assurant que « tous les membres du gouvernement » étaient « à l’aise avec ce plan. »

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait paru se dissocier des décisions gouvernementales mercredi matin en déclarant sur France Inter n’avoir « jamais pensé que les quotas étaient la seule réponse ».

« Notre volonté, c’est de faire des choix en matière d’accueil : fixer des objectifs quantitatifs ou des quotas, les deux termes me vont, en matière d’immigration professionnelle », a répondu par la suite Edouard Philippe, mettant en garde contre la « surinterprétation de telle ou telle parole ».

En visite à Pékin, Emmanuel Macron, interrogé sur les déclarations de Nicole Belloubet, s’est refusé « à commenter les commentaires ou les états d’âme ».

LES RÉGIONS MISES À CONTRIBUTION

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a précisé qu’elle recevrait d’ici la fin du mois les partenaires sociaux et les représentants des régions pour mettre à jour la liste des métiers dits « en tension », liste datant de 2008 et qui ne correspond pas aujourd’hui à la situation économique du pays.

Ce nouvel outil statistique, élaboré par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) et Pôle emploi, sera prêt d’ici mars 2020, pour permettre aux candidats potentiels de bénéficier de procédures simplifiées s’ils entrent dans les critères.

La ministre a souligné que la priorité du gouvernement restait de « permettre aux demandeurs d’emploi du pays » d’accéder à des postes vacants tout en relevant que des secteurs manquaient aujourd’hui de main d’oeuvre : bâtiment, hôtellerie, restauration, ingénierie informatique…

« Si on considère qu’il y a besoin de 3.000 peintres industriels ou 2.000 couvreurs, nous savons que (…) c’est cet ordre-là qu’il nous faut atteindre », a développé par la suite Edouard Philippe.

« S’il y avait brutalement (…) 75.000 demandes de couvreurs qui diraient ‘moi je suis couvreur je veux venir en France’, il faudrait qu’on s’arrête parce qu’on aurait très largement dépassé l’objectif quantitatif », a-t-il poursuivi, soulignant que cette règle ne s’appliquerait pas « à l’unité près ».

« Nous voulons un référentiel quantitatif, peut-être une fourchette », a-t-il plaidé, rejetant les accusations d’un durcissement « droitier » de la législation française. « L’objectif n’est pas de rendre la France moins attractive », a-t-il assuré, notant que le regroupement familial ne serait pas restreint.

S’agissant des prestations sociales, question qui cristallise les critiques de l’extrême droite sur les détournements de la législation, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a précisé que les contrôles seraient renforcés sur les conditions d’attribution de l’Aide médicale d’Etat (AME).

Elle a confirmé l’instauration d’un délai de carence de trois mois pour l’accès à la protection universelle maladie (Puma, ex-CMU).

(Elizabeth Pineau et Sophie Louet, avec Marine Pennetier à Pékin, édité par Bertrand Boucey)

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