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« Regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés » (Jacques 1 :2)

La Bible enseigne aux chrétiens d’être joyeux dans l’adversité. Les épreuves englobent tout ce qui sert de mise à l’épreuve de notre caractère : tout ce qui apparaît comme un revers, ce qui nous abat et provoque en nous la colère et le ressentiment, ce que les autres disent ou font et qui nous offense ou nous contrarie, même ce que nous imaginons être des problèmes.

« Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. » (Jacques 1 :2-3)

Comment rester fidèle à Dieu au temps de l’épreuve ? Comment tenir une bonne conduite dans la prospérité comme dans les circonstances défavorables ?

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Jacques parle-t-il d’épreuves ou de tentations ?

La même racine grecque se trouve dans le mot épreuve des versets 2-3, et dans celui de tentation du verset 13. Dans les versets 2, 3 et 12, les difficultés viennent de l’extérieur de l’homme, tandis que dans les versets 13 à15, elles viennent de l’intérieur, de la convoitise.

Quelles sont ces épreuves que Jacques évoque ?

Les destinataires de l’épître de Jacques passent par différentes épreuves. Certains d’entre eux étaient sans foyer, sans travail, sans possession ni propriété. Ils savaient ce que signifiait « souffrir ». La vie sous une pression constante était une réalité quotidienne pour eux.

Ceux qui traversent des moments difficiles sont parfois tentés d’accuser Dieu d’en être l’auteur (Jacques 1 :13). Mais Jacques met les choses au point : c’est la convoitise qui est à l’origine de la tentation (Jacques 1 :14-15), la sagesse charnelle qui engendre jalousie amère et rivalités (Jacques 3 :14), les mauvais motifs de la prière (Jacques 4 :3) et l’insoumission à Dieu (Jacques 4 :7).

Ces épreuves sont les situations de test et de purification qui surviennent dans la vie, les dures situations dans lesquelles la foi est grandement éprouvée. Cela peut comprendre la maladie (Jacques 5 :14), les problèmes financiers (Jacques 1 :9) et la persécution économique et sociale (Jacques 2 :6).

Quelle que soit leur nature, les épreuves sont présentées au croyant comme des occasions de joie. C’est parce qu’elles sont le moyen qu’emploie Dieu pour parfaire la foi du chrétien qu’il doit réagir avec joie lorsqu’il est confronté aux « diverses épreuves ».

Elles sont, bien entendu, différentes des tentations des versets 13 et 14 où Jacques évoque les tentations au mal suscitées par nos propensions intérieures.

Les chrétiens doivent-ils rechercher les épreuves ?

Si les épreuves sont un moyen de nous perfectionner et un sujet de joie, ne devrions-nous pas les rechercher au lieu de les fuir ? Certainement pas ! Tout d’abord, Jacques parle d’épreuves dans lesquelles nous pouvons être exposés. Le mot de l’original suggère le fait de tomber dans quelque chose de sorte que l’on s’en trouve encerclé.

Il nous faut veiller à ne pas mal interpréter la joie que Jacques nous recommande dans les épreuves. Les paroles de Jacques ne nous engagent pas à refuser de reconnaître les souffrances et les tragédies impliquées souvent dans les épreuves. Jacques ne dit pas qu’elles sont des sujets de joie, mais il engage ses lecteurs à les considérer comme tels ; cela veut dire que nous devons les regarder de façon les utiliser pour notre plus grand bien.

Le mot « considérez » est important dans ce contexte. Il oriente notre attention vers l’effort mental que nous avons à faire pour voir les épreuves sous un angle différent de celui sous lequel elles nous apparaissent à première vue.

Les chrétiens doivent-ils être des masochistes ?

Un masochiste est quelqu’un qui trouve du plaisir à souffrir. Jacques demande à ses correspondants de considérer les diverses épreuves par lesquelles ils passent comme un sujet de joie complète.

Comment Jacques peut-il nous demander de considérer les épreuves auxquelles nous sommes exposés comme un sujet de pure joie ? Paul (Romains 5 :3-5) et Pierre (1 Pierre 1 :6-7) demandent des dispositions semblables en face de l’épreuve.

Jésus lui-même a appelé « heureux » ceux qui sont persécutés, insultés, faussement accusés (Matthieu 5 :11-12), mais il a donné la raison pour laquelle il fallait se réjouir : « parce que votre récompense sera grande dans les cieux ».

Le masochiste prend plaisir à la souffrance ; il la recherche à cause du plaisir qu’il trouve en elle. Le chrétien ne se réjouit pas de la souffrance, mais de la récompense au-delà de la souffrance présente. De plus, « la mise à l’épreuve produit l’endurance » (Jacques 1 :3) qui débouche sur un caractère mûr, capable d’affronter les avatars de la vie.

Nous pouvons nous inspirer des athlètes qui endurent bien des souffrances pendant leur entraînement, mais qui les acceptent sachant que, par cet exercice, leurs muscles se développent, et qu’en augmentant leurs performances ils pourront remporter des médailles.

C’est avec cette même perspective que l’auteur des Hébreux a dit que Jésus, « parce qu’il avait en vue la joie qui lui était réservée, a enduré la mort sur la croix, en méprisant la honte attachée à un tel supplice » (Hébreux 12 :2). C’est ainsi que Paul et Barnabas ont chanté dans la prison de Philippes, parce qu’ils savaient que le Seigneur allait récompenser leurs souffrances (Actes 16 :25). C’est un privilège de souffrir pour Christ (Actes 5 :41).

Cela ne veut pas dire que nous ne puissions pas appeler la souffrance : souffrance. Paul dit très clairement qu’il la reconnaît comme telle et la ressent avec la pleine angoisse humaine (1 Corinthiens 4 :9-13 ; 2 Corinthiens 4 :3-12 ; 11 :23-29). Il a aussi fui la persécution lorsque cela lui paraissait approprié (Actes 17 :10, 13-14). Mais, même dans de telles situations il pouvait, comme Jacques, regarder au-delà des souffrances présentes vers « la gloire éternelle qui les surpasse toutes » (2 Corinthiens 4 :17).

Une joie qui vise la plénitude

La joie dont parle Jacques ne signifie pas que nous devions en toute circonstance arborer un visage souriant et montrer combien nous sommes spirituels en prétendant être ravis de tout ce qui nous arrive.

Dieu ne s’attend pas à ce que nous nous exclamions : « Quel bonheur ! J’ai perdu mon emploi. Ma fille adolescente est enceinte. Ma mère a la maladie de Parkinson et mon mari me trompe avec une autre femme. Je suis si heureuse ! »

Dieu ne veut pas que nous affichions un visage hypocritement heureux en masquant et déguisant nos troubles, nos questions, notre rage et notre vide. Il ne cherche pas des saints en acier qui refusent de ressentir, qui nient leurs tristesses et n’avouent jamais leurs luttes.

Il aimerait que, dans notre marche avec lui, nous parvenions au point où nous pouvons être joyeux au milieu d’une fournaise ardente, d’un désastre financier, d’une maladie débilitante et d’une tragédie familiale.

La joie n’est pas une démonstration de bravoure claironnante ou d’un contentement factice. C’est une paix authentique, une attitude juste, un contentement du cœur, une honnête soumission au dessein et au plan du Père.

Elle demande une confiance totale dans ce qu’il est en train de faire dans nos vies. C’est la joie de l’attente et de l’anticipation qui regarde vers ce qui en résultera. C’est la confiance dans l’affirmation de Paul : « J’estime qu’il n’y a aucune commune mesure entre les souffrances de la vie présente et la gloire qui va se révéler en nous » (Romains 8 :18).

La joie résulte de ce qui est à l’intérieur ; elle n’a rien à voir avec ce qui se passe à l’extérieur. La vraie joie ne peut se trouver qu’en Christ, et non dans nos circonstances. La joie dont parle Jacques est à entendre à partir de la conclusion du verset 12 : la joie, c’est la couronne de vie. Il s’agit donc d’une joie qui vise la plénitude de l’histoire et appréhende déjà, dans notre « ici et maintenant », toute la gloire de la fin des temps.

La vie chrétienne est une vie qui sait, dans l’histoire, déjà recueillir et accueillir le trésor de la fin de l’histoire. L’usage du mot « joie » dans le Nouveau Testament confirme cette rencontre entre notre présent et la « couronne de vie ». En effet, la joie jaillit chaque fois que la proximité du Royaume se fait pressante. La joie est prélude et anticipation de la fin : elle est donc une force historique considérable, la percée vers le futur convenable.

L’exemple des apôtres

Les apôtres, battus à cause de leur foi, se sont réjouis d’avoir été dignes de souffrir pour le nom du Christ (Actes 5 :41). Paul déclare : « Je déborde de joie dans toutes nos détresses » (2 Corinthiens 7 :4) et « nous nous glorifions dans les tribulations » (Romains 5 :3). Pierre écrit à de simples chrétiens que l’espérance du salut qui les attend « fait votre joie, même si, actuellement, il faut que vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves » (1 Pierre 1 :6).

L’auteur de l’épître aux Hébreux dit à ses correspondants : « vous avez accepté avec joie d’être dépouillés de vos biens, car vous vous saviez en possession de richesses plus précieuses, et qui durent toujours » (Hébreux 10 :34).

Conclusion

C’est parce qu’elles sont le moyen qu’emploie Dieu pour parfaire sa foi que les chrétiens doivent réagir avec joie lorsqu’ils sont confrontés aux « diverses épreuves ». Car la souffrance est un moyen par lequel la foi, éprouvée par les feux de l’épreuve, peut être purifiée de toute scorie et ainsi fortifiée.

L’entrée dans une situation d’épreuve procure une félicité, car l’épreuve elle-même fait ressortir que quelqu’un a choisi d’être du côté de Dieu. Un potier ne teste pas les vases défectueux. Il n’examine que les bons vases. De la même manière, Dieu ne teste pas les méchants, mais les justes, ainsi qu’il est dit :

« L’Éternel des armées éprouve le juste, Il pénètre les reins et les cœurs. Je verrai ta vengeance s’exercer contre eux, Car c’est à toi que je confie ma cause. (Jérémie 20 :12)

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