Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Vous aimez nous lire?

Soutenez-nous !

Des chrétiens avec une mentalité relativiste?

Beaucoup de personnes professent être chrétiennes, mais ont une mentalité relativiste. Est- il surprenant que ceux qui les observent ne voient rien d’attrayant en elles ?

Vous avez sans doute entendu toutes sortes de déclarations relativistes : « C’est vrai pour toi, mais non pour moi », ou « C’est juste ta réalité », ou encore « Qui es-tu pour prétendre que les autres ont tort ? » Certains peuvent même vous considérer comme arrogant ou même dangereux si vous croyez à la « vérité » ou à certaines « normes morales ». Les relativistes peuvent même se mettre en colère contre les non-relativistes, ce qui est étrange, si l’on y réfléchit. Le pape Jean-Paul II a nommé ce phénomène « la dictature du relativisme ». Dans cet article, je vais aborder deux grands problèmes du relativisme : il se réfute ou se contredit lui-même, et il est sélectif. Dans la seconde moitié de cet article, je vous énumèrerai quelques réponses pratiques au relativisme.

LES PROBLÈMES DU RELATIVISME

1. Le relativisme se réfute de lui-même

Les relativistes croient que leur opinion est juste pour tout le monde. Avant que nous puissions évaluer le relativisme, précisons de quoi nous parlons exactement. Qu’entendons-nous par relativisme et vérité ? Pendant que nous y sommes, définissons deux termes lourds de sens et mal compris : tolérance et jugement.
Définir le relativisme et la vérité : le relativisme soutient qu’une croyance ou une philosophie de vie peuvent être vraie pour une personne, mais pas pour une autre. Sur le plan moral, les convictions d’une personne ou d’une culture peuvent être « bonnes » pour elles, mais superflues pour d’autres. La vérité est relative : elle dépend de mes sentiments, de mes préférences, de l’époque ou de la culture dans laquelle je vis.

Le contraire de relatif est absolu ou objectif. La vérité ne dépend ni de ce que les gens croient, ni de la période de l’histoire dans laquelle ils vivent. Même si tout le monde croyait que la terre est plate, elle n’en serait pas moins ronde.

Et qu’est-ce que la vérité ? C’est ce qui correspond à la réalité. Si une croyance, une histoire, une idée ou une affirmation ne correspondent pas à la réalité, à ce que sont vraiment les choses, elles sont fausses. Seule la réalité permet de distinguer le vrai du faux. Une affirmation vraie est conforme à la réalité.

Pourquoi les relativistes sont absolutistes : Malgré les affirmations des relativistes, la plupart d’entre eux croient que les déclarations suivantes sont vraies pour tous, et pas seulement pour eux :

▶ On ne doit pas dire que quoi que ce soit est faux.
▶ Tous les points de vue sont également acceptables.
▶ Personne ne doit imposer sa moralité aux autres.
▶ Il faut être « tolérant » et ne pas « juger ».
▶ Nous devons avoir l’esprit ouvert. Réfléchissez à quelques slogans et affirmations typiques des relativistes, qui s’avèrent contradictoires :
▶ La vérité est une simple question de perspective : Est-ce vrai (« Si vous désapprouvez mon point de vue, vous avez tort ») ou n’est-ce qu’un point de vue parmi beaucoup d’autres ?
▶ Il n’y a pas de faits réels, mais juste des interprétations : Est-ce juste un fait, ou juste votre interprétation ?
▶ Vous pouvez faire ce que bon vous chante, du moment que vous ne faites pas de mal aux autres : Pourquoi est-il mauvais de faire du mal aux autres ? N’est-ce pas là une norme morale qu’on ne doit pas transgresser ?
▶ On peut faire ce qu’on veut, du moment que c’est entre deux adultes consentants : Pourquoi la règle absolue de deux adultes consentants ?

Relativisme, tolérance et jugement : Au cours d’une conversation, quelqu’un vous a-t-il jugé « intolérant » ? Ou, peut-être, vous a demandé d’un ton condescendant : « Qui êtes-vous pour juger quelqu’un d’autre ? » Suggestion : ne réfutez pas aussitôt l’accusation, mais demandez une définition. Découvrez ce que le relativiste entend par tolérance ou jugement. En fait, les relativistes emploient des termes qu’ils ne peuvent pas s’appliquer personnellement. Ils font eux-mêmes exception à leurs propres règles.

On considère généralement que la tolérance consiste à supporter ce qu’on estime être erroné ou faux.[note]Maurice Cranston, « Toleration », dans Paul Edwards, ed., Encyclopedia of Philosophy, vol.8 (New York, Macmillan/Free Press, 1967), p.143.[/note] Nous ne supportons pas le chocolat ou la crème glacée : nous les aimons ! Toutefois, de nos jours, la tolérance signifie « accepter toutes les opinions comme vraies ou également légitimes ». Dans ce sens, ne pas être d’accord avec autrui revient à faire preuve d’arrogance. Mais réfléchissez : comment pouvez-vous accepter à la fois le bouddhisme (qui rejette Dieu) et la foi chrétienne (qui soutient que Dieu existe) ? C’est une contradiction pure et simple !

Et qu’en est-il du fait de juger ? Les relativistes aiment citer Matthieu 7.1 : « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. »Selon eux, juger revient à dire que l’autre a tort. Mais est-ce ce que Jésus a voulu dire ? Pas du tout ! Tout d’abord, cela n’a aucun sens : si quelqu’un vous accuse de « juger », ne vous juge-t-il pas lui-même de juger autrui ? Deuxièmement, Jésus lui-même s’oppose à ses adversaires religieux (lire les « Malheur à vous ! » de Matthieu 23). Troisièmement, Jésus a dit : « Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice » (Jean 7.24).

Le contexte de Matthieu 7 indique un problème que les gens doivent prendre en compte – une paille dans l’oeil de quelqu’un d’autre. Mais les chrétiens ne doivent pas être imbus de leur supériorité morale (« juger » ou « avoir un esprit de jugement ») ; ils doivent commencer par s’examiner eux-mêmes (par ôter la poutre de leur oeil) avant de dénoncer le péché d’autrui, et quand ils le feront, il faut que ce soit dans un esprit d’humilité (cf. Galates 6.1).

2. Le relativisme est sélectif

Généralement, les gens sont relativistes à propos de Dieu, des religions et de l’éthique.

Les relativistes ne le sont pas à propos de faits anodins qui ne mettent pas en péril leur autonomie personnelle : ils ne sont pas relativistes à propos des panneaux « Stop », du fait que la terre est ronde, de l’équipe qui a gagné le Super Bowl ou des cours de la Bourse. Ils ne le sont pas non plus à propos des étiquettes sur les flacons de médicaments (« C’est vrai pour le pharmacien, mais pas pour moi »). Ils ne prétendent pas que « Paris est peut-être en France pour certaines personnes, mais pas pour d’autres ».

Les gens sont avant tout relativistes à propos de Dieu et de la moralité. Évidemment, l’existence de Dieu – l’autorité cosmique – change tout. Il a des droits sur notre vie ! Si la motivation des relativistes est l’autonomie personnelle ou la « liberté » au lieu de la vérité, ils considèrent Dieu comme une menace et une contrainte. Toutefois, ce n’est pas en leur démontrant qu’ils ont de mauvaises motivations que nous persuaderons les relativistes. Ce n’est pas avec des leçons de logique élémentaire que nous les gagnerons à notre cause : ils hausseront les épaules, diront « C’est n’importe quoi ! » et tourneront les talons.

Les relativistes deviennent absolutistes moraux quand leurs droits et leurs biens sont en jeu. Sur le plan éthique, si certains pensent que torturer des bébés pour s’amuser ou violer des innocents est « bon pour certaines personnes, mais non pour d’autres », ils n’ont pas réfléchi sérieusement à la base de la moralité. Ils n’ont pas besoin d’arguments, mais d’aide.

Le philosophe chrétien J.P. Moreland a relaté sa rencontre décisive avec un étudiant de l’université du Vermont.[note]J.P. Moreland, Love Your God With All Your Mind (Colorado Springs : Navpress, 1997), p.153, 154. [/note]

« Moreland discutait dans une chambre universitaire, et un étudiant relativiste qui vivait là lui a déclaré : « Ce qui est vrai pour vous est vrai pour vous et ce qui est vrai pour moi est vrai pour moi. Si une opinion vous convient parce que vous y croyez, c’est parfait pour vous. Mais comme tout est relatif, personne ne devrait imposer son point de vue aux autres. » En quittant la chambre de l’étudiant, Moreland a débranché la chaîne stéréo de ce dernier et a fait mine de l’emporter avec lui.

L’étudiant s’est écrié : « Hé, que faites-vous ? Vous n’avez pas le droit de faire ça ! »

Moreland a répondu : « Vous n’allez pas me forcer à croire que c’est mal de voler votre chaîne stéréo, n’est-ce pas ? » Ensuite, il a expliqué à l’étudiant que lorsque cela les arrange, les jeunes gens prétendent ne pas se soucier de la moralité sexuelle, et qu’ils trichent aux examens sans vergogne. Mais ils se hâtent de devenir des absolutistes moraux quand quelqu’un vole leurs affaires ou viole leurs droits. En fait, ils sont des relativistes moraux sélectifs.

Précisons que quelques semaines plus tard, cet étudiant est devenu disciple de Christ, parce qu’il a établi le lien entre Dieu et la dignité/les droits de l’homme (c’est- à-dire le fait que Dieu nous ait faits à son image). J’aime détendre l’atmosphère en disant aux membres des églises que cela pourrait constituer une excellente méthode d’évangélisation innovante. On l’appellerait « Voler des chaînes stéréos pour Jésus » !

Un jour où j’ai pris la parole lors d’une discussion ouverte à Oswego, New York, un soir d’hiver, une jeune femme m’a accusé d’être « ethnocentrique ». (Évidemment, elle était convaincue qu’il était moralement répréhensible de l’être.) Pourquoi ? Parce que je croyais que mes normes morales devaient être imposées à tout le monde.

J’ai répondu : « Si vous marchiez dans une allée obscure et qu’un assaillant vous guettait pour vous violer, mais qu’il y avait aussi un passant prêt à vous aider, préféreriez-vous que ce soit l’agresseur ou le passant qui vous impose ses normes morales ? » Choquée, elle a objecté : « Vous tordez le sens de mes paroles. »

J’ai dit : « Pas du tout. Ce que je veux vous faire comprendre, c’est qu’il est facile d’être relativiste quand personne ne cherche à nous faire du mal. Mais lorsque quelqu’un viole nos droits – quand quelqu’un nous « viole » – nous devons admettre que cette théorie est fausse. »

À Kennesaw State University, près d’Atlanta, j’ai donné une conférence dont le sujet était : « Quand le racisme et la bigoterie sont OK ».[note]Si mon sujet était provocateur, ma conférence condamnait le racisme et la bigoterie sous prétexte d’absolus moraux.[/note]

Les responsables du journal de l’université ont refusé d’annoncer publiquement mon sujet « intolérant » dans leurs pages. Heureusement, un éditeur chrétien leur a expliqué : « Vous ne pouvez pas être relativistes et vous opposer au racisme et à la bigoterie. Si vous le faites, vous n’êtes pas vraiment un relativiste. »

Considérons ensemble quelques points essentiels :

Premièrement, le relativisme est une croyance commode : il n’exige rien d’intellectuel ni de moral de notre part. Pourquoi se préoccuper des problèmes intellectuels ou moraux si nous pouvons l’éviter ? En fait, le relativisme est une solution de facilité.

Deuxièmement, la vérité est incontournable. Quand elle était au lycée, ma fille Valerie n’a pas levé la main lorsque son professeur a demandé à toute la classe : « Combien d’entre vous croient que la vérité n’existe pas ? » Quand son professeur a voulu savoir pourquoi elle n’avait pas levé la main, Valerie a répondu : « Si vous soutenez que la vérité n’existe pas, vous dites, en fait, qu’il est vrai qu’il n’y a pas de vérité. Nier la vérité, c’est donc affirmer qu’il y en a une. »

Troisièmement, la connaissance est incontournable. Les personnes qui soutiennent qu’« on ne peut pas savoir » soutiennent, en fait, qu’elles savent qu’on ne peut pas savoir. Même les sceptiques – qui remettent en question le fait qu’on puisse connaître quoi que ce soit – semblent persuadés que leur pensée obéit à des lois logiques et que leur raisonnement ne les induit pas en erreur.

Quatrièmement, même si nous sommes limités et faillibles, cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas connaître la vérité. Pourquoi devrions-nous croire que nous sommes obligés de tout savoir avec 100% de certitude ? Si les gens insistent sur ce point, comment peuvent-ils savoir – ou démontrer – que la connaissance nécessite 100% de certitude ? Ils en sont incapables !

Cinquièmement, nous sommes perpétuellement confrontés à la réalité : embouteillages, cancer, sida en Afrique, etc. Nous n’avons aucun contrôle sur ces réalités. Ces choses ne sont pas vraies pour certaines personnes, mais non pour d’autres. Si c’était le cas, le relativisme deviendrait un moyen commode de se débarrasser des grands problèmes du monde : « Le sida et la pollution sont les problèmes de certaines personnes, mais non les miens. » En fait, le relativisme n’a aucun rapport avec la réalité. Pire encore, il détruit l’âme.

L’auteure chrétienne Dorothy Sayers a écrit ceci à propos de la « tolérance » relativiste : « Dans le monde, elle s’appelle Tolérance, mais en enfer, on la nomme Désespoir. Elle est la complice d’autres péchés et leur pire punition. Ce péché consiste à ne croire en rien, à ne se soucier de rien, à ne rien chercher à savoir, à ne s’occuper de rien, à ne rien apprécier, à ne rien aimer, à ne rien haïr, à ne trouver de sens à rien, à vivre pour rien et à ne rester en vie que parce que mourir ne sert à rien. » [note]Dorothy Sayers, Christian Letters to a Post-Christian World (Grand Rapids, Eerdmans, 1969), p.152.[/note]

COMMENT ATTEINDRE LES RELATIVISTES

Comment entrer en contact avec les relativistes ? Comment pouvons-nous les aider, par la grâce de Dieu, à avancer d’un pas ou deux dans la connaissance de Christ ?

1. Demandez au relativiste pourquoi il voit la vie de cette façon.

Il vous citera sans doute des raisons objectives de soutenir son point de vue : « Les gens croient à tellement de choses différentes ! » Il semble fermement convaincu de ce qu’il déclare. Mais très souvent, le relativisme a pour origine une incapacité à croire en quoi que ce soit et à s’engager. Cela peut
constituer un bon point de départ pour entamer une conversation.

2. Une vie chrétienne cohérente parle davantage à un relativiste que des réponses logiques.

Les relativistes peuvent balayer nos objections, mais il est difficile de réfuter une vie marquée par l’amour et l’intégrité : « À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13.35). Commencez par établir une relation avec des relativistes et par leur montrer que vous menez une vie intègre : cela mettra en évidence le vide et l’égocentrisme de leur existence.

3. Les relativistes croient que leur système de croyances les rend libres, alors qu’en fait, ils vivent dans les liens, l’esclavage et les addictions.

Le relativisme avilit les hommes. Beaucoup d’incroyants partent du principe que l’autorité de Dieu risque de nuire à leur bien- être, mais c’est le contraire. « Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera » (Matthieu 16.25). Jésus a dit : « La vérité vous affranchira » (Jean 8.32), et quelques versets plus loin, il a associé cette vérité à sa personne : « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jean 8.36).

Le pasteur Tim Keller conseille aux chrétiens de ne pas se contenter de « réprimander » les relativistes pour leurs rapports sexuels extra-conjugaux ou leurs mauvaises conceptions de la vérité. Ce ne sont que des symptômes d’un phénomène plus profond : « Au lieu de leur dire qu’ils pèchent parce qu’ils couchent avec leurs petit(e) s ami(e)s, je leur dis qu’ils pèchent parce qu’ils cherchent à donner un sens à leur vie, à se justifier et à se sauver eux-mêmes au moyen de leurs aventures sentimentales, alors qu’ils devraient chercher tout cela en Dieu. Cette idolâtrie provoque en eux de l’anxiété, des obsessions, de l’envie et du ressentiment. J’ai découvert que lorsque vous leur parlez de leur vie en termes d’idolâtrie, les personnes postmodernes ne vous opposent guère de résistance. À ce stade, Christ et son salut peuvent leur être présentés non pas tant comme leur seul espoir de pardon que comme leur unique espoir de liberté. »[note]Tim Keller, “The Gospel in All Its Forms”, Leadership Journal 29/2 (2008):6[/note]

4. Avec des relativistes, cherchez avant tout à favoriser les relations.

Don Everts et Doug Schaupp travaillent au sein des étudiants pour Intervarsity Christian Fellowship. Leur livre I Once Was Lost : What Postmodern Sceptics Taught Us About Their Path To Jesus (Jadis, j’étais perdu: ce que les sceptiques postmodernes nous apprennent de leur parcours vers Jésus), est rempli d’histoires de relativistes ou de postmodernes qui ont rencontré Christ. La première étape décisive que tous ont franchie a consisté à faire confiance à des chrétiens dévoués et pleins d’amour. Beaucoup de relativistes ne s’approchent pas de Christ parce qu’ils ne font aucune confiance aux gens en général et aux chrétiens en particulier. Les chrétiens doivent montrer qu’ils sont dignes de confiance, afin que par la grâce de Dieu, les relativistes puissent passer de la méfiance à la curiosité, de la résistance à l’ouverture, de l’errance à la recherche volontaire de la vérité – pour qu’en fin de compte, ils entrent dans le royaume de Dieu.

En fait, beaucoup de personnes professent être chrétiennes, mais ont une mentalité relativiste. Est-il surprenant que ceux qui les observent ne voient rien d’attrayant en elles ? Nous devons nous demander si les relativistes voient en nous une vie tellement transformée que cela les pousse à se poser des questions, ou bien une existence tellement ordinaire que cela ne fait que renforcer leur relativisme. En tant que chrétiens, nous ne devons pas tant dénoncer les contradictions et les sélections du relativisme que mettre en évidence combien cette théorie est creuse et vide.

Besoin de 10 000 partenaires mensuels pour Chrétiens TV

Chrétiens TV

Les commentaires sont fermés.

LES ARTICLES LES PLUS LUS