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L’Égypte face à la menace terroriste pour Noël et Nouvel An

Le dimanche 11 décembre, une explosion en pleine célébration religieuse à l’église Saint-Pierre et Saint-Paul du Caire tuait 24 chrétiens coptes. Ciblant spécifiquement les femmes et les enfants, un terroriste a activé sa ceinture explosive au milieu des fidèles. Cet attentat, revendiqué mardi 13 décembre par l’État Islamique, est l’attaque la plus meurtrière contre les chrétiens ces dernières années.

Dimanche dernier, les chrétiens égyptiens qui vénéraient à l’intérieur de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul (El-Botroseya) du Caire étaient sans doute conscients de la menace terroriste élevée. Après tout, pendant la période de Noël-Nouvel an sur les années précédentes, les chrétiens ont toujours été ciblés. Le 7 janvier 2010, sept jeunes coptes et un garde musulman ont été abattus alors qu’ils sortaient de la messe de minuit de Noël à Nag Hammadi. Dans les premières heures de janvier 2011, pendant le réveillon de Nouvelle Année, 23 chrétiens en majorité coptes ont été tués dans un attentat suicide quand un islamiste a fait exploser sa voiture chargée d’explosifs à l’extérieur d’une église copte à Alexandrie. Dimanche passé, les adorateurs d’ El-Botroseya – les hommes assis à gauche, les femmes et les enfants assis à droite (comme la tradition copte l’exige) – étaient, par conséquent, sans doute reconnaissants pour les gardes armés stationnés devant la porte de l’édifice religieux.

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Le Sang des martyrs (11 déc. 2016)

El-Botroseya est une église située juste à côté de la cathédrale copte de Saint-Marc, la cathédrale la plus importante de l’église copte, siège du pape copte orthodoxe. À l’intérieur d’El-Botroseya, les croyants célébraient l’Avent – un temps où les chrétiens attendent avec impatience la Nativité de Jésus.

Hasard du calendrier, ce dimanche 11 décembre correspondait aussi à «Mawlid», le jour où les musulmans célèbrent la naissance de Mohammed. À l’approche de l’heure où devait se dérouler le service religieux, un homme est entré dans l’église et s’est placé du côté des femmes et des enfants avant de faire exploser un gilet explosif contenant 12 kg de TNT. En plus de l’extrémiste, 24 fidèles ont été tués, principalement des femmes et des enfants, y compris plusieurs nourrissons, ce qui en fait l’attaque la plus mortelle perpétrée contre des chrétiens sur ces dernières années. 49 autres ont été blessés. Au lieu de surveiller l’entrée, les gardes de sécurité étaient assis dans leur voiture.

Le lendemain de l’attentat, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi a désigné Mahmoud Shafik Mohamed Mostafa, un jeune-homme de 22 ans, également connu sous le nom de Abu Dajjana al-Kanani, comme le responsable de l’attaque. Trois autres hommes et une femme, soupçonnés d’avoir participé au massacre, ont également été arrêtés.

Sans doute embarrassé par la défaillance de la sécurité, le président Al-Sisi s’est précipité pour exploiter les obsèques afin de réaliser des photos. Alors que des fonctionnaires de l’Église et de l’État ont reçu des laissez-passer pour assister aux funérailles d’État, les coptes locaux – y compris des proches des personnes tuées – ont été maintenus à distance. Ce reportage aurait pu faire une bonne propagande à la télévision, mais les Coptes ont déclaré à Morning Star News que les funérailles les avaient blessé et mis en colère.

Le 14 décembre, l’État islamique a revendiqué l’explosion, promettant de « continuer sa guerre contre le polythéisme ». L’État islamique, qui est principalement actif dans le Sinaï, a inspiré des groupes militants liés à la Fraternité musulmane qui ont commis plusieurs attaques et tentatives d’assassinats au Caire ces dernières semaines. La menace qui pèse sur les chrétiens coptes dans cette période d’Avent, de Nouvel An et de Noël orthodoxe (qui aura lieu le 6 et 7 janvier prochain) est extrême.

Noël-Nouvel An 2017, une menace réelle de terrorisme dans le monde

Les chrétiens égyptiens ne seront pas les seuls croyants à faire face à une menace terroriste élevée pendant cette période de Noël et Nouvel An. Le risque sera élevé partout au Moyen-Orient, mais nulle part ailleurs comme en Syrie, où les groupes djihadistes qui perdent du terrain sont en colère et veulent revenir à une insurrection terroriste.

La libération de l’est d’Alep semblait presque terminée, mais avec des dizaines de milliers qui fuient dans l’ouest d’Alep, la possibilité que les jihadistes s’infiltrent dans la foule n’est pas exclue, ce qui signifie que la menace terroriste à l’ouest d’Alep doit être considérée comme extrême. En outre, avec l’État islamique une fois encore au contrôle de l’oasis centrale de Palmyre, la menace terroriste à Damas, avec tous les villages assyriens situés entre Palmyre et Damas, doit être également considérée comme extrême.

Au Pakistan, les talibans qui connaissent un succès grandissant dans ce pays constituent un danger réel pour les croyants. Avec Boko Haram, c’est le Nigeria qui pourrait être touché par le terrorisme, comme c’est le cas pour le Kenya avec Al-Shabaab. En Indonésie, le sentiment anti-chrétien des musulmans extrémistes n’a jamais été aussi fort. En Europe, où la résistance populaire à l’immigration musulmane de masse gagne du terrain, la menace terroriste n’est pas exclue non plus.

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