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Le parti évangélique suisse dit non à la procréation assistée

Dans le cadre de sa 97ème assemblée de délégués, le Parti évangélique suisse (PEV) à Buchs a clairement réaffirmé son opposition à la modification de l’article 119 qui introduit le diagnostic préimplantatoire (DPI) dans la loi sur la procréation médicalement assistée (LPMA).

Chronologie de la modification de la loi sur la LPMA

Le 14 juin 2015, les cantons et les Suisses ont accepté par référendum à 61,9 %, la modification de la Constitution prévoyant d’introduire, dans la loi sur la procréation médicalement assistée, le diagnostic préimplantatoire. Cet examen donne la possibilité aux médecins de différencier les embryons afin d’en retenir certains et d’en rejeter d’autres en fonction de certains critères (maladie génétique grave et trisomie 21 notamment).

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Déjà pratiqué dans de nombreux pays voisins, la Suisse avait en effet jusqu’à cette date une des règlementations les plus strictes d’Europe en matière de LPMA.

Le 1er septembre 2015, suite à la promulgation de la loi d’application de la LPMA, le Parti évangélique suisse (PEV) ainsi qu’un comité référendaire composé de 50 représentants de différents partis comme les démocrate-chrétien (PDC), le parti socialiste (PS), Parti Bourgeois-Démocratique suisse (PBD), les Verts, l’Union démocratique du centre (UDC) et l’Union démocratique fédérale (UDF) ont décidé de lancer un référendum contre la clause sur le DPI dans la LPMA.

Plusieurs objectifs étaient visés par la diffusion de ce référendum : en encourageant à dire non à la modification de la loi, les référendaires souhaitaient empêcher une utilisation généralisée arbitraire du DPI et plus particulièrement encore le dépistage large des chromosomes, s’opposer à la destruction d’embryon et à la discrimination des bébés porteurs de handicaps.

La LPMA, une mesure qui divise en Suisse

Contrairement à ce qu’on aurait pu attendre, ce n’est pas tant entre des partis de droite et de gauche en Suisse qu’est apparu une ligne de rupture concernant le DPI, mais dans les partis eux-mêmes, et ceci, même dans le parti évangélique suisse, qui même s’il est majoritairement opposé  à cette modification, a aussi ses défenseurs comme l’a expliqué un responsable du PEV :

“Pour l’un ou l’autre thème, la ligne de démarcation entre le ‘pour’ et le ‘contre’ traverse notre parti. Et c’est bien ainsi. Nous sommes un parti populaire avec un spectre très large de droite à gauche, de conservateur à libéral, de réformé protestant à évangélique libre”.

Certains responsables religieux, dès la victoire du oui au référendum pour l’introduction du DPI dans la loi sur la procréation médicalement assistée, avaient réagi. Les évêques suisses avaient notamment déclaré que la modification de l’article 119 de la constitution constituait “une régression pour ce qui est de la protection intégrale de l’être humain depuis son début jusqu’à sa fin, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle”.

Pour eux, le DPI, « une technique de sélection où l’on se donne le droit de décider qui mérite de vivre ou non » ne permettait pas de soigner une maladie, mais de l’éviter en supprimant l’embryon porteur de cette affection.

Enfin, ils soulignaient qu’une société est humaine et juste dans la mesure où elle montre sa capacité à accueillir chaque personne dans sa dignité, y compris les plus petits et les plus vulnérables.

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