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« Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8:28)

La Bible enseigne que Dieu fait tout concourir pour notre bien. Les moindres détails des circonstances de notre vie sont connus et préparés par Dieu. Tout ce qu’Il permet dans notre vie l’est pour un but suprême et éternel, celui de nous rendre conformes à l’image de Jésus Christ (Romains 8: 29).

Comment traduire et interpréter Romains 8:28 ?

Romains 8:28 est un verset difficile à traduire et à comprendre. La principale difficulté réside dans le fait que le verbe grec sunergei (travailler ensemble) peut avoir trois sujets différents dans ce chapitre. La version Louis Segond 1910, qui est la plus répandue dans le monde francophone, l’accorde avec panta (toutes choses) en le prenant comme un nom neutre au nominatif pluriel, ce qui a donné la traduction :  » nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. »

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D’autres ont considéré que le mot pneuma (Esprit) de Romains 8: 26-27 serait le sujet sous-entendu du verbe sunergei du verset 28, ce qui donnerait la traduction suivante :  » en toutes choses, il (l’Esprit) coopère (fait concourir toutes choses) pour le bien avec ceux qui aiment Dieu  » (New English Bible ou NEB).

Karl Lachmann Lachmann a ajouté ho theos après sunergei dans son Nouveau testament grec en 1831, en s’appuyant sur le Papyrus P46 datant d’environ l’an 200 et d’autres sources, notamment les manuscrits A (5e siècle) et B (4e siècle) ainsi que la version copte sahidique. Cette variante a permis d’avoir la traduction suivante :  » Nous savons que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment  » (New International Version, Revised Standard Version, Bible de Jérusalem, Osty, Bible du Semeur, etc).

L’interprétation la plus plausible serait de considérer Dieu, mentionné dans la phrase précédente, comme étant le sujet sous-entendu de sunergei et que ta panta est un accusatif interne. Comme Paul venait de mentionner Dieu, il ne voulait pas faire une répétition inutile, supposant que ses lecteurs comprendront que  » Dieu  » est le sujet sous-entendu du verbe sunergei (travaille ensemble) qui est au singulier:  » nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin  » (BS).

Ce ne sont pas les choses qui agissent par elles-mêmes au bien des croyants, mais Dieu qui, par son Esprit qui intercède en leur faveur (Romains 8: 26-27), contrôle toutes choses. En dépit de l’opposition et de la souffrance que nous connaissons (Romains 5:1-4 Matthieu 17:  28-39), les circonstances de la vie permettent notre bien en nous rendant de plus en plus conformes à l’image du Christ (Romains 8: 29).

Dieu ne nous demande certainement pas de considérer comme un bien qu’un enfant soit écrasé par un chauffard ivre ni qu’un missionnaire soit tué par des guérilleros. Romains 8.31-39 montre que les chrétiens ne sont pas épargnés par les vicissitudes de la vie, mais que toutes ces expériences négatives ne nous séparent pas de l’amour de Dieu.

Peut-on remercier dieu pour tout ?

Faut-il donc voir Dieu derrière tous nos malheurs et considérer toutes choses comme bonnes? Non, ce verset ne dit pas que toutes les choses qui arrivent à un croyant sont bonnes en elles-mêmes. Les persécutions que les chrétiens subissent dans le monde arabo-musulman et les calomnies dont ils sont victimes dans le reste du monde ne sont certainement pas bonnes. Mais Dieu peut utiliser des choses mauvaises en elles-mêmes et en faire des instruments de bénédiction pour les siens comme en témoignent les nombreuses conversions dans les pays de persécution.
Nous devons toujours remercier Dieu de ce qu’Il peut tourner des circonstances contraires en bénédictions pour ceux qui l’aiment. Ainsi, on ne peut pas remercier Dieu d’être atteint d’une malade incurable. Mais on peut le remercier de ce qu’il peut nous guérir de n’importe quelle maladie. Plus encore, nous devons louer Dieu de ce qu’Il soit à l’œuvre pour nous modeler et nous façonner afin de ressembler davantage à Jésus, et, à la lumière de l’éternité, c’est la seule chose qui compte. Nous savons qu’au ciel il n’y a pas de souffrance. Cette conséquence de la chute d’Adam et Eve sera ôtée pour toujours. Ainsi, si nous souffrons, nous pouvons nous réjouir de ce que cette affliction passagère cédera un jour devant une éternité de bénédictions dans la présence de Jésus.

Une parole d’espérance pour le peuple de Dieu

L’affirmation « Dieut fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment » est une parole de confiance et d’espérance écrite par Paul, un apôtre du Seigneur qui, selon son propre témoignage dans sa correspondance antérieure dans l’Épître aux corinthiens, était ‘écrasé, à bout de forces’ au point qu’il désespérait même « de conserver la vie » (2 Corinthiens 1: 8), il était « accablé de toutes sortes de détresses… désemparé… persécuté… terrassé » (2 Corinthiens 4:8), il a enduré « les privations, les angoisses, les coups, les prisons, les émeutes, la faim » (2 Corinthiens 6: 4-5) « .

 » Nous savons  » (oidamen) ne se rapporte pas à une connaissance purement intellectuelle, mais à la connaissance de la foi. Ce n’est pas par une déduction logique que l’on a eu cette connaissance, mais par une conviction intérieure produite par le Saint-Esprit sur la base de l’Ecriture et vérifiée par l’expérience. Paul utilise six fois oidamen dans cette épître (Romains 2:2 ; 3:19 ; 7:14 ; 8:22, 26, 28). Romains 8:28 est l’affirmation de la certitude finale de la vie chrétienne . Cette connaissance est fondée sur deux bases : l’expérience et l’Ecriture (cf. Genèse 45:5, 7, 8 ; 50:20).

L’expression « Dieu fait concourir » souligne l’action constante et continue de Dieu pour que « toutes choses » concourent au bien des croyants qui persévèrent dans leur amour pour Dieu, qui lui sont constamment attachés. A noter que le verset 28 est le seul endroit dans l’épître aux Romains où Paul parle de l’amour des croyants pour Dieu, en employant le verbe grec agapaô qui signale la forme la plus haute de l’amour; partout ailleurs il parle de l’amour de Dieu pour l’homme. Cet amour est la réponse à l’amour de Dieu pour eux, cet amour qu’il a versé dans leurs cœurs (Romains 5:5). Jean dit que les croyants aiment Dieu parce qu’Il les a aimés le premier en envoyant Jésus (1 Jean 4:19).

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