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Les chrétiens, persona non grata aux Maldives

Les Maldiviens n’ont pas le droit d’être chrétiens ! Aux Maldives, tous les citoyens doivent obligatoirement être musulmans, le christianisme est interdit. Ceux qui abandonnent l’islam sont arrêtés. Tout ce qui ressemble à une activité d’Église ou à de l’évangélisation est interdit. Il n’y a ni église ni lieu de culte chrétien dans ce paradis tropical. Les quelques chrétiens maldiviens n’ont nulle part où se rencontrer et font tout leur possible pour éviter que leur foi ne soit découverte. Les chrétiens vivent leur foi dans le plus grand secret car ils savent ce qui les attend s’ils sont découverts. Il a été rapporté que même des touristes ont été inquiétés parce qu’ils avaient emporté leur bible personnelle dans leurs bagages.

Les Maldives sont un paradis tropical et de nombreuses personnes considèrent cette région comme un but de voyage de rêve. Chaque année, plus de 700 000 touristes se rendent aux Maldives pour profiter des plages de palmiers et d’un monde sous-marin exotique. « Sur les îles, tout est paradisiaque : la météo, les plages, la mer, la nourriture, etc. C’est pourquoi aucun autre endroit au monde ne convient aussi parfaitement à des vacances de rêve. » Le site web de l’agence de voyages Helvetic Tours ne fait pas dans la demi-mesure pour attirer les touristes aux Maldives, présentées comme un paradis. Et ça marche, puisque de nombreux Suisses y ont déjà passé leurs « vacances de rêve ».

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Le revers de la médaille

La face cachée de ce rêve, c’est un État qui tente de faire disparaître une partie des indigènes pour la simple raison qu’ils sont chrétiens. La plupart des touristes ignorent généralement que les Maldives sont gouvernées selon un islam strict où la liberté de religion est massivement réprimée. Et ceci n’a rien d’étonnant : les touristes sont minutieusement tenus à l’écart de la population indigène, répartie sur 220 îles différentes. Or 87 autres îles sont réservées presque exclusivement aux touristes ; sur ces îles, seuls les employés autochtones qui travaillent dans les services de transport et du tourisme sévèrement surveillés par l’État échappent peu ou prou à ce cloisonnement. De la sorte, les contacts entre Maldiviens et étrangers sont rendus presque impossibles.

Un islam wahhabite calqué sur le modèle saoudien

L’islam wahhabite est apparu aux Maldives dans les années 90, importé par des Maldiviens gagnés à ce courant ultraconservateur durant leurs études au Pakistan et au Moyen-Orient. Cette doctrine a eu un grand succès parmi les jeunes. Il est à présent fréquent de les voir vêtus à la manière wahhabite (pantalons larges descendant jusqu’aux chevilles, longues barbes) dans les rues de Malé.

Le gouvernement islamique se considère comme le protecteur de l’islam, promulguant toute une série de lois qui empêchent les maldiviens de quitter l’islam pour le christianisme sous peine de sanction comme être déchu de sa nationalité. Être Maldivien, c’est être musulman, ce qui ne laisse aucune marge de manœuvre.

Mohamed Nasheed a été élu président lors des premières élections libres de 2008. Il a promis la démocratie et le respect des droits de l’homme à la population, mais il n’a pas tenu sa promesse. Il s’est allié au parti islamiste « Adhaalath » qui défend un islam sunnite sans compromis. Cette alliance a eu des conséquences désastreuses sur la vie religieuse des non-musulmans, alors même qu’elle était déjà très difficile.

Lorsque la constitution est entrée en vigueur, en 2008, le dictateur Maumoon Gayoom était encore au pouvoir. Cette constitution a désigné l’islam comme religion d’État. L’article 9d précise que désormais seuls les musulmans ont le droit d’obtenir la nationalité maldivienne. Seuls les musulmans peuvent devenir citoyens du pays, d’où il résulte qu’eux seuls peuvent élire des députés, voter et travailler au service de l’État. De même, tous les postes du cabinet, les sièges du parlement et les postes judiciaires sont réservés aux seuls musulmans sunnites. Toute personne qui se tourne vers le christianisme ou vers toute autre religion perd de facto sa citoyenneté et – à moins de réussir à émigrer – s’expose à l’emprisonnement. La seule religion admise par l’État est un islam sunnite d’obédience wahhabite. L’abandon de l’islam est puni de la manière la plus sévère.

La société musulmane exerce un contrôle social important sur la population et corrige immédiatement le moindre écart par rapport à l’islam. La densité de population étant très élevée, la sphère privée n’existe pas et la pression conformiste est très forte.

Les publications et le contenu des médias produits aux Maldives ou importés dans le pays sont étroitement surveillés pour vérifier qu’ils ne s’opposent en rien à la profession de foi musulmane.

Les médias dressent un portrait négatif des chrétiens et ils n’ont aucune place dans la sphère publique. En février 2014, le ministre des Affaires islamiques a dévoilé ses objectifs parmi lesquels il prévoit d’interdire toute autre religion que l’islam sur le territoire, de s’assurer que toutes les lois et règles respectent les principes islamiques, de renforcer l’enseignement de l’islam, de construire des mosquées et des centres islamiques et d’élargir le rôle des mosquées, et de développer et de renforcer l’académie islamique Fiqh qui promulgue les fatwas.

On n’a pas de certitude quant aux 3000 chrétiens autochtones : sont-ils devenus apatrides en vertu de cette nouvelle constitution ? En tout cas, on leur refuse l’accès aux droits civiques fondamentaux sous prétexte qu’ils ne sont pas musulmans. Ainsi, la conversion de l’islam à une autre religion mène automatiquement à la perte de la nationalité. Comment en est-on arrivé à cette extrémité ?

Les chrétiens disparaissent

Les Maldiviens sont de moins en moins nombreux à ne pas être musulmans. Or toute autre pratique religieuse est interdite. Les rencontres de famille d’une certaine importance sont même formellement interdites, sans parler des réunions d’Église ou d’évangélisation, bien sûr.

Les rares chrétiens autochtones des Maldives ne sont pas seulement exclus de la vie publique mais ils n’ont pas même de lieux de culte. Le fait de prier dans son propre appartement est également interdit. Les maldiviens, qui étaient devenus chrétiens à l’étranger, ont disparu après leur retour au pays. Malheureusement, on ne connaît même pas leurs noms.

Depuis décembre 2014, les parlementaires ont l’interdiction de présenter des motions qui pourraient modifier le statut constitutionnel de l’islam en tant que religion d’État aux Maldives. Un accord passé avec l’Arabie saoudite le 19 novembre 2015 prévoit notamment une extension de l’arabe comme branche principale dans les écoles. Par ce biais, l’influence saoudienne sur les imams maldiviens se trouvera renforcée.

En décembre 2015, pour la première fois de l’histoire, le gouvernement a interdit les célébrations de Noël, cela même sur les 87 « îles touristiques ».

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