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Un chrétien soudanais échappe à ses ravisseurs

Ajang Akok Akoon, un chrétien sud-soudanais a été humiliée, insultée et maltraitée durant dix-sept ans dans la famille de son maître. Après l’échec d’une première tentative de fuite, son maître la menace de mort. Mais elle va tenter le tout pour le tout.

Ajang termine sa cueillette de feuilles dans la forêt et se met en chemin pour rentrer chez elle quand elle est assaillie par des milices arabes : « J’ai bien essayé de m’enfuir, mais ils m’ont rattrapée, ils m’ont saisie et m’ont frappée violemment. » Le périple en direction nord dure sept terribles jours. Pour lui ôter tout espoir de fuite, Ajang est ligotée pendant la nuit.

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Après son arrivée dans le sud de l’actuel Soudan, Akok est remise à Hessan Abdhala, qui en dispose à sa guise. Ajang est insultée et frappée continuellement par la nombreuse famille d’Hessan. Elle relate : « J’étais fréquemment frappée lorsque, selon eux, j’apportais le repas trop tard, ou lorsque je ne répondais pas assez rapidement à une question. »

Ajang discute avec le rédacteur en chef de la Solidarité Chrétienne Internationale Reto Baliarda et l’interprète Ak.

À cela s’ajoutent les assauts continuels de la faim, puisqu’elle ne reçoit que les maigres restes des repas familiaux. La souffrance d’Ajang est insupportable et elle se résout à s’enfuir. Mais Hessan la rattrape : « J’ai été battue de manière atroce ; Hessan et ses proches ont menacé de me tuer si je faisais une nouvelle tentative de fuite. » Ajang en ressent des angoisses mortelles, car elle a déjà assisté à l’égorgement d’autres esclaves ayant raté leur fuite.

Un second échec

Malgré son désespoir, Ajang apprend, au début de l’été 2017, qu’un Arabe se trouve dans la région pour libérer les esclaves et les ramener au « Pays des Dinka » (le Soudan du Sud). Cette nouvelle redonne du courage à Ajang et malgré les menaces, elle décide de fuir à nouveau. Par chance, elle trouve rapidement le libérateur d’esclaves.

Mais la joie de son succès momentané est de courte durée. Ajang relate : « Hessan a réussi à savoir où je m’étais enfuie et il a retrouvé mon libérateur. » Les deux hommes commencent alors à discuter vivement et Ajang, qui se trouve à proximité, peut écouter leurs palabres qui lui donnent des frissons dans le dos. Elle réfléchit : « Hessan va-t-il à nouveau m’arracher à cet homme et me tuer, selon ses menaces ? » Le cœur d’Ajang bat la chamade. Elle entend son oppresseur dire qu’il ne laissera partir son esclave que moyennant la remise d’une somme d’argent : « J’ai été infiniment soulagée de voir l’homme étranger remettre quelque chose à Hessan… et j’ai pu effectivement partir avec lui. » Le libérateur conduit alors Ajang vers son camp où se trouvent déjà d’autres esclaves.

Lors du voyage du retour vers le Soudan du Sud, tous les esclaves sont bien traités par leur libérateur. Ajang avoue toutefois : « Nous avions très peur d’être repérées par des milices soudanaises. » Cette peur se transforme finalement en une immense joie lorsque le groupe traverse la frontière de l’actuel Soudan du Sud : « Je suis très heureuse et reconnaissante d’être à nouveau dans le pays des Dinka. Maintenant je n’ai plus de raison d’avoir peur. »

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