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N’oubliez pas les chrétiens de Sharanish !

Les chrétiens de Sharanish, un petit village irakien perdu dans les montagnes qui surplombent la grande ville de Zakho, proche de la frontière avec la Turquie, ont été victimes de plusieurs raids aériens dans le cadre des opérations menées par l’armée turque contre les milices du PKK. Les responsables chrétiens locaux ont lancé un appel à la générosité pour venir en aide aux familles. Un appel favorablement reçu par les collaborateurs de l’organisation Solidarité Chrétienne Internationale, qui ont distribué des colis de nourriture et des manteaux d’hiver aux chrétiens chaldéens et assyriens de Sharanish.

Après la Première Guerre mondiale, Sharanish a été repeuplé par des chrétiens assyriens qui ont fui le génocide perpétré par les Ottomans.

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En 1933, peu après que l’Irak est sorti du giron anglais en devenant un État indépendant, des tribus kurdes perpètrent à leur tour un carnage, tuant des milliers de chrétiens assyriens, notamment à Sharanish. À l’époque, le gouvernement irakien approuve ce massacre en silence.

En 1982, Sharanish est encore bombardé par la Turquie lors des affrontements entre l’armée régulière et les indépendantistes kurdes. Seulement six ans plus tard, les forces armées irakiennes rasent le village, parallèlement à l’attaque au gaz toxique de la ville kurde de Halabja, commandée par le dictateur Saddam Hussein.

En août 2015, le village de Sharanish a été victime de raids aériens dans le cadre des opérations menées par l’aviation turque contre les milices du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

En janvier 2016, Sharanish a essuyé des bombardements de l’armée de l’air turque visant des positions du PKK. Plusieurs témoins oculaires affirment avoir assisté à la fuite de nombreux habitants paniqués. Le patriarche chaldéen Mgr Louis Raphaël Sako condamne vertement cette attaque « absolument injustifiable ».

Les hommes de Sharanish. CSI

Les hommes de Sharanish. CSI

Sharanish accueille actuellement une cinquantaine de familles chrétiennes de l’Église apostolique assyrienne de l’Orient et de l’Église chaldéenne de l’Orient qui ont fui Mossoul et le reste de la plaine de Ninive pour échapper au régime de terreur de l’État islamique (EI).

Leur situation sur place reste très mauvaise puisqu’ils manquent des biens de première nécessité comme des vêtements, des chaussures, de la nourriture ou des couvertures. Ils comptent sur l’aide que leur apportent des organisations chrétiennes.

Des femmes et des enfants attendent patiemment la distribution. ~csi~

Des femmes et des enfants attendent patiemment la distribution. ~csi~

Les collaborateurs de l’organisation Solidarité Chrétienne Internationale se sont rendus dans ce village assyrien situé à l’extrême nord du Kurdistan. Mais pour atteindre ce lieu reculé en voiture, ils ont franchi plusieurs points de contrôle des peshmergas et du PKK kurdes. Depuis la ville kurde de Dohuk, le voyage vers Sharanish dure presque deux heures.

Les chrétiens de Sharanish sont très reconnaissants pour ces colis qui contiennent des produits d’entretien, comme du dentifrice, du savon, du détergent et de la poudre à lessive.

« À Sharanish, nous avons pu distribuer 46 colis de produits d’hygiène aux familles réfugiées et aux villageois. De plus, les personnes ont reçu des manteaux d’hiver », a déclaré John Eibner, responsable de l’organisation « Solidarité Chrétienne Internationale » pour le Moyen-Orient.

Habeeb Thoma (à droite) lors de l’action de distribution CSI. Il porte la responsabilité pour les habitants de Sharanish. csi

Habeeb Thoma (à droite) lors de l’action de distribution CSI. Il porte la responsabilité pour les habitants de Sharanish. csi

Habeeb Thoma (80 ans), le mukhtar (chef du village) de Sharanish, explique qu’après les conquêtes de l’Etat Islamique en été 2014, près de 140 familles chrétiennes s’étaient installées dans son village. « Mais durant les mois écoulés, la plupart d’entre elles sont reparties. » Certaines sont allées à Erbil et d’autres ont quitté définitivement l’Irak. « La vie dans ce petit village reculé est très dure », déclare M. Thoma. Néanmoins, l’école du village est ouverte pour les réfugiés, elle compte encore environ 30 élèves.

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